2.4.2. Les dynamiques climatiques et environnementales holocènes dans le Fars

Les données paléoenvironnementales sur la région de Persépolis et plus largement le Fars sont peu nombreuses. Mis à part les étude géomorphologiques243, des études archéobotaniques menées dans le cadre des fouilles de Tol-e Malyan, au nord-ouest de la plaine, ont permis d’apporter quelques indications sur de possibles évolutions anciennes de la végétation244. Les principaux réservoirs potentiels d’archives sédimentaires situés à proximité de Persépolis correspondent aux deux lacs du bassin de Neyriz245 (Pl. 2 et Pl. 7). Des carottages tests ont été effectués au cours de l’année 2007 par une équipe française dans le lac de Bakhtegan mais n’ont pas révélé de pollens conservés246. D’autres carottages ont été effectués dans le lac de Maharlou (Pl. 2) situé dans le bassin de Shiraz, qui se trouve au sud de celui de Persépolis, leur étude a été publiée récemment247. Dans les sédiments lacustres de Maharlou, les concentrations en pollen étaient suffisantes pour effectuer une reconstitution des évolutions de la végétation et de proposer un scénario des variations climatiques pour l’Holocène récent, et ainsi d’amener des données paléoenvironnementales inédites pour le Fars.

Notes
243.

Cf. § 2.3 et 2.4.2.3

244.

Miller 1982, cf. § 2.4.2.2

245.

Notons que dans les années 1970, une étude a été faite sur les anneaux de croissance des arbres dans le bassin de Neyriz permettant d’obtenir des informations sur les épisodes de sécheresse depuis le début du 19e siècle, cf. Krinsley 1970 : 248-249

246.

 E. Fouache (communication personnelle) a effectué plusieurs carottages mais d’après lui dans des secteurs trop peu profonds et donc probablement régulièrement asséchés ce qui n’est pas favorable à la conservation du pollen.

247.

Djamali et al. 2009, cf. § 2.4.2.1.1