3.2.6. Les autres travaux de prospection

Sur certains sites sélectionnés, en lien avec les prospections géophysiques ou les levés topographiques, des photographies aériennes, obliques ou verticales, sous cerf-volant ou sous ballon captif ont également été effectuées353. Les prises de vue obliques ont d’abord servi à produire des photographies d’illustration des sites replacés dans leur contexte environnemental actuel. Nous avons néanmoins effectué des prises de vue oblique dans les champs, aux alentours de certains sites achéménides, pour essayer de repérer des traces d’aménagements anciens. Les prises de vue verticales, une fois redressées et géoréférencées, ont été utilisées pour cartographier certains sites. Une tentative de couverture aérienne verticale du site de Dawlatabad354 a ainsi été effectuée de manière à replacer les cartes géophysiques dans leur environnement actuel. Nous cherchions également à repérer d’éventuelles traces de structures enfouies, qui peuvent par exemple se matérialiser en surface par des différences de végétation. Toutefois, les clichés pris sous ballon captif étaient trop fortement déformé du fait des mouvements de l’appareil photographiques sous l’effet du vent pour permettre pour pouvoir réaliser une mosaïque. Le long du piedmont du Kuh-e Rahmat, les photographies aériennes verticales nous ont été d’une grande aide pour cartographier les différentes sections rupestres d’un ancien canal d’irrigation355.

Parallèlement, le long des piedmonts nord-ouest du Kuh-e Rahmat, au nord de la terrasse de Persépolis, et nord du Kuh-e Ayyub356 (Pl. 47), nous avons retrouvé des sections de canaux d’irrigation anciens. Couplés aux prospections en ligne, des relevés topographiques précis ont été entrepris pour en connaître précisément le tracé et la pente, de manière à les caractériser plus précisément.

A cet ensemble de méthodes de prospection, il faut également ajouter la mise en œuvre de prospections géophysiques. Elles seront détaillées par la suite357.

Pour les études plus spécialisées, géomorphologiques, études techniques d’extraction et de taille de la pierre ou les études des aménagements hydrauliques, des méthodologies propres ont été mises en place. Nous renvoyons ici aux différentes publications des chercheurs concernés358.

C’est donc en se basant sur cet ensemble de méthodes, offrant des informations complémentaires à l’échelle régionale ou à celle du site, que nous avons étudié l’occupation ancienne de la plaine de Persépolis au Ier millénaire, plus particulièrement à l’époque achéménide.

Notes
353.

Concernant l’utilisation en archéologie des photographies aériennes sous cerf-volant, cf. Hesse & Chagny 1994

354.

Cf. § 6.2.6.3

355.

Cf. § 5.5.4.1

356.

Cf. § 6.3.2.4

357.

Cf.§ 3.3

358.

Rigot 2010 pour les études géomorphologiques dans le Tang-e Bulaghi et la plaine de Persépolis ; Bessac 2007 et Bessac & Boucharlat 2010 sur les études techniques des monuments de Qadamgah et de Takht-e Rustam ; pour les études sur les aménagements hydraulique voir la thèse à venir de T. De Schacht et De Schacht et al. 2010 sur les études de télédétection sur les réseaux anciens.