3.3.2.2.2. L’appareil utilisé

L’appareil utilisé dans le cadre de nos recherches autour de la terrasse de Persépolis est un radar-sol Pulse EKKO 1000 de la firme Sensors & Software373 (Fig. 3-4). Il est constitué de deux antennes, d’une console d’acquisition des données et d’un odomètre. L’odomètre correspond à une roue munie d’un capteur qui enclenche automatiquement les mesures tous les 10 cm. Pour que la propagation de l’onde dans le sol soit optimale, les deux antennes doivent être en contact avec le sol. Elles sont ensuite déplacées le long de profils matérialisés par des décamètres. L’utilisation de ce matériel demande donc à avoir des surfaces suffisamment lisses, pour permettre la manipulation de l’appareil et pour que la surface de contact entre le sol et les antennes soit maximale. Cette condition constitue une des limites de l’appareillage utilisé. Par exemple, au pied de la terrasse de Persépolis, où nous avons utilisé la méthode radar-sol, le sol est en partie recouvert de gravier et l’onde transmise était alors très faible.

Figure 3‑4 : Prospection radar-sol au pied de la terrasse de Persépolis
Figure 3‑4 : Prospection radar-sol au pied de la terrasse de Persépolis (cliché K.M., printemps 2008)

Un des avantages de l’appareil est de disposer de plusieurs paires d’antennes, permettant d’émettre et d’enregistrer des ondes électromagnétiques à des fréquences d’émission spécifiques. Dans le cadre des recherches menées aux alentours de la terrasse de Persépolis, deux types d’antennes étaient disponibles émettant respectivement à 500 Mhz (haute fréquence) et 225 Mhz (basse fréquence). Au pied de la terrasse de Persépolis, le choix de la fréquence d’émission, et donc des antennes à utiliser, s’est d’abord fait en prenant en compte la nature sédimentaire du milieu. Le sol étant en partie argileux, les antennes haute-fréquences (500 Mhz) ont été d’emblée écartées au profit des antennes basse-fréquence (225 Mhz). L’utilisation de ces antennes permettait, a priori, d’espérer atteindre des profondeurs d’investigation de l’ordre de 2m, un maximum théorique compte tenu de la nature argileuse du sol. La diminution de la résolution a été jugée acceptable du fait de la taille supposée importante des vestiges recherchés374.

Notes
373.

L’appareil appartient à l’U.M.R. 7619 Sisyphe.

374.

Cf. § 5.2.3 pour une discussion sur la nature des vestiges recherchés au pied de la terrasse royale.