4.1.2.2. A partir de la période Parthe

Aucun des ensembles de céramiques observé au cours de nos prospections ne pourrait correspondre à de la céramique parthe, période pour laquelle il faut rappeler il n’existe que très peu d’informations pour le Fars408.

Pour l’époque sassanide, il était souvent difficile de distinguer sur le terrain la céramique sassanide de celle du début l’ère islamique. Il s’agit d’une céramique non peinte, avec une grande variété de couleurs, présentant des décors incisés. Parmi les formes diagnostiques, il faut souligner la présence de larges récipients à bord épaissi de section rectangulaire ou triangulaire. Nous avons donc choisi de l’enregistrer sous le terme sassanide/islamique ancien409

Pour l’ère islamique, la distinction entre les trois périodes évoquées précédemment a été difficile à reconnaître sur le terrain. La céramique distinctive de ces trois divisions de la période islamique est basée essentiellement sur les innovations technologiques dans la fabrication des céramiques glaçurées410. Ce type de céramique ne se rencontre qu’assez rarement sur les piedmonts et les tepes que nous avons prospectés. Nous avons distingué une occupation qualifiée d’islamique ancienne lorsque nous retrouvions des tessons de céramique clair à décors en relief caractéristique de celle présente en grande quantité sur le site d’Istakhr411. Si des fragments de tessons glaçurés ou des fragments de porcelaine étaient observés, nous avons distingué une occupation islamique récente. Le plus souvent nous n’avons indiqué la présence de céramique islamique sans pouvoir donner plus de précision chronologique.

Pour de nombreux sites ou point d’observation visités, la céramique pouvait être très rare ou très érodée et difficilement identifiable. Ainsi, sur certains sites, il était possible de se retrouver face à un ensemble de céramiques communes, épaisses, avec des couleurs et des qualités de pâte très diverses, sans aucun tesson diagnostique. Si cette céramique paraissait tournée et bien cuite et qu’elle se différenciait bien des productions allant du néolithique à l’Age du Bronze, nous avons alors indiqué la présence de céramiques postérieures à l’Age du Bronze. Cette indentification très imprécise permet toutefois d’exclure une occupation très ancienne du site.

Notes
408.

Haerinck 1983 : 232-237

409.

Elle correspond à la période S définie par A. Williamson, cf. Sumner & Whitcomb 1999 : 316-317, cf. Table 1

410.

Sumner & Whitcomb 1999 : 317-319

411.

Kleiss 1994 publie des planches de cette céramique modelée ; Cf. § 5.5.2.2