5.2.2. Les remparts et la question des limites du quartier royal

Le système défensif de Persépolis a donné lieu à assez peu d’études. Les rares articles sur le sujet ne se basent qu’en partie sur des données archéologiques mal connues ou difficilement vérifiables. Pourtant l’étude de cette question paraît cruciale pour l’étude de l’organisation du secteur royal et surtout la définition de ses limites.

Le caractère fortifié de la terrasse ne fait pas de doute et rejoint les interprétations qui font de Persépolis une forteresse en partie destinée à protéger une partie du trésor royal610. Le tracé des importantes fortifications de la terrasse est désormais bien connu, car elles ont été en partie fouillées (Pl. 18). Néanmoins, elles ne devaient constituer qu’une des lignes de défense de la ville. Ainsi, Diodore de Sicile611, l’un des rares auteurs antiques à avoir laissé une courte description de la ville, décrit un système de défense constitué de trois murs d’enceinte. Si l’un des trois doit correspondre au mur de soutènement de la terrasse et à l’enceinte construite à l’est sur les pentes du Kuh-e Rahmat, les deux autres pourraient protéger des secteurs plus vastes et auraient pu éventuellement entourer le secteur royal, voire plus largement la ville de Parsa/Matezzish. Une meilleure connaissance de la structuration du système défensif, et surtout de son tracé, permettrait donc de délimiter avec précision les différents périmètres du site et en premier lieu celui du secteur royal.

La détection de ces remparts, par des méthodes géophysiques, constituait de ce fait un des objectifs de nos prospections menées au pied de la terrasse royale, à l’ouest de celle-ci612.

Notes
610.

Mousavi 1992 : 204

611.

Diodore XVII.71.3-8

612.

Cf. § 5.2.4