5.2.4.3.2. Résultats et interprétations

Les conclusions archéologiques à tirer des prospections électrostatiques au pied des escaliers de l’entrée principale de la terrasse sont assez limitées. Les différentes anomalies de forte résistivité, particulièrement visibles sur la carte obtenue avec le dipôle espacé de 50 cm, dessinent un carroyage reproduisant les limites des dalles en béton recouvrant l’esplanade (Fig. 5-9, en haut). Ces dalles sont donc suffisamment épaisses pour provoquer de fortes valeurs de résistivité pour les premiers décimètres de sol. La seule zone présentant une valeur de résistivité plus faible correspond à un petit secteur de forme rectangulaire devant l’abri des gardiens, le long de la limite orientale de la zone prospectée.

Figure 5‑9 : Carte de résistivité obtenue devant l’entrée principale de la terrasse. En haut carte obtenue pour un espacement d’électrode de 0,5 m, en bas pour un espacement de 1 m
Figure 5‑9 : Carte de résistivité obtenue devant l’entrée principale de la terrasse. En haut carte obtenue pour un espacement d’électrode de 0,5 m, en bas pour un espacement de 1 m

La carte obtenue pour le dipôle espacé de 1 m montre, à peu de choses près, le même résultat (Fig. 5-9, en bas). Globalement, les résistivités décroissent avec la profondeur d’investigation : le dipôle de 1 m permet en effet d’intégrer des couches de sédiment moins résistant sous les dalles de béton. Ces dernières continuent toutefois à induire une forte résistivité globale sur l’ensemble de la surface prospectée. Comme sur la carte obtenue avec le dipôle de 50 cm, la limite orientale présente de plus faibles valeurs de résistivité. Dans les deux cas, cette plus faible résistivité signifie probablement que le sol, composé de sédiments fins moins résistants que les dalles en béton, est plus proche de la surface. Cette anomalie est probablement imputable à une différence de constitution du lit de pose des dalles, et peut-être à des travaux de terrassements récents à cet endroit.

Ces prospections électrostatiques viennent donc confirmer ce que le radar-sol avait déjà permis de suggérer, c'est-à-dire qu’il est peu probable que les couches superficielles du sol, fortement remaniées, contiennent des vestiges archéologiques en place. Les très faibles résistivités des couches sédimentaires situées sous les dalles de béton (autour de 10 Ω.m) prouvent également leur nature argileuse, ce qui expliquerait les faibles profondeurs d’investigation constatées avec le radar-sol.