5.2.4.4. Bilan archéologique des prospections géophysiques au pied de la terrasse

Les prospections géophysiques entreprises au pied de la terrasse n’ont donc pas permis de démontrer avec certitude la présence de vestiges archéologiques. L’unique conclusion possible concerne la fondation de la plateforme royale. Les résultats obtenus avec la méthode radar-sol permettent de détecter un possible prolongement vers le sud de l’utilisation des affleurements calcaires comme soubassement de la terrasse. Le substrat rocheux serait enfoui sous au moins un mètre de sédiment. Les bâtisseurs de Persépolis ont donc largement utilisé les reliefs naturels, qu’ils ont en partie nivelés, pour assurer des fondations solides à la terrasse royale. Plus à l’ouest, les cartes radar ne révèlent que quelques anomalies ponctuelles sans plan d’organisation. La structure pédologique du sol paraît assez complexe et largement remaniée.

Pour ce vaste espace situé en avant de la terrasse, la géophysique permet uniquement de renforcer l’hypothèse émise au départ d’une importante perturbation des couches superficielles par les différents aménagements du site au cours du XXe siècle. Dans l’ensemble, les résultats obtenus prouveraient qu’il serait très difficile de retrouver des vestiges d’une occupation ancienne dans les premiers décimètres de sol. Au regard des faibles profondeurs atteintes avec le radar-sol ou le M.P.U., il est tout à fait possible que des niveaux d’occupation ancienne plus profonds et moins remaniés renferment des vestiges . Le fait que les prospections géophysiques n’aient pas détecté de vestiges archéologiques ne permet donc pas de démontrer l’absence de construction au pied de la terrasse. Le seul indice archéologique attesté sur ce secteur correspond à la découverte par les fouilles entreprises par A. Tadjvidi d’un mur parallèle à la terrasse772. Bien que les surfaces prospectées recoupent l’axe de ce mur, et probablement le recouvrent, sa présence n’a pas pu être repérée au cours des prospections radar-sol. Les vestiges de ce mur ont pu être enfouis sous une épaisse couche de remblais, et la faible profondeur d’investigation n’aurait pas permis de le détecter.

Notes
772.

Cf. § 5.2.2.3