5.3.2.2.3. Le secteur présentant de fortes résistivités au nord-est du parking

Les deux cartes obtenues sur le parking montrent de fortes valeurs de résistivité au nord-est de la zone prospectée (Fig. 5-13 et 5-14-zone 3). Cette zone est en partie tronquée sur la carte obtenue avec le dipôle d’électrodes espacées de 1 m, du fait des problèmes de faux contacts. Sur la carte obtenue avec le dipôle de 0,5 m, les fortes valeurs de résistivité, en partie supérieures à 250 Ω.m, témoignent de l’existence d’un sol superficiel très hétérogène, composé en partie de matériaux résistants. A l’image des deux autres zones (zones 1 et 2), présentant une réponse de résistivité élevée, les valeurs relevées au nord-est pourraient être liées aux terrassements entrepris lors de la construction du parking. Les fortes résistivités obtenues pour les couches de sol superficielles suggèrent en effet la présence de matériaux très résistants.

La prise en compte des résultats obtenus plus en profondeur, avec le dipôle de 1 m, permet toutefois de suggérer la présence de vestiges sous le niveau de sol superficiel perturbé. La zone résistante est en effet repérable sur les cartes obtenues avec les deux écartements des dipôles (Fig. 11 et Fig. 12), et dans les deux cas elle présente des limites comparables. Sous la couche superficielle de construction du parking, il existe donc à cet endroit un niveau plus profond de matériaux résistants. Sur ce secteur, les résultats sont donc différents des autres zones de forte résistivité où, sous la couche superficielle résistante, la carte obtenue avec le dipôle d’1 m montre la présence de sédiments argileux homogènes, correspondant au sol naturel de la plaine, a priori stérile d’un point de vue archéologique. Par comparaison, les plus fortes résistivités mesurées avec le dipôle d’1 m prouvent que les couches plus profondes pourraient renfermer des matériaux hétérogènes, peut-être les vestiges de structures anciennes. Notons, de plus, que des prospections magnétiques entreprises par le P.P.R.F.814 et des sondages archéologiques815 dans le champ voisin, situé au nord-ouest du parking, ont révélé de nombreuses anomalies, probablement d’origine archéologique. Les fortes résistivités pourraient donc correspondre à la continuité vers le sud des aménagements révélés par les prospections magnétiques.

A la différence des prospections magnétiques effectuées autour du parking816, la résolution des cartes de résistivité n’est pas suffisante pour détailler l’organisation des éventuels vestiges. Les différentes anomalies linéaires que l’on observe sur les cartes de résistivité sont le plus souvent parallèles aux profils de mesure. Elles correspondent probablement à des effets de profils, c’est à dire à des artefacts créés lors de l’interpolation des mesures. Bien que ne présentant pas d’organisation bien définie, le secteur au nord-est du parking nous paraît néanmoins être le seul, d’après les résultats de la prospection électrostatique, à pouvoir éventuellement renfermer des vestiges archéologiques.

Notes
814.

Cf. § 5.3.4.1

815.

Cf. § 5.3.5.3

816.

Cf. § 5.3.3.2, 5.3.4.1 et 5.3.4.2