5.4.1.2.1. Le paysage actuel autour de Firuzi

Comme l’ensemble des agglomérations de la plaine⁸⁹⁹, Firuzi a connu une croissance très rapide au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Il est impossible de chiffrer l’évolution démographique en l’absence de données précises disponibles, mais ce développement peut se traduire en termes de surface habitée. Sur les cartes de 1966, la superficie du village était d’un peu moins de 5 ha. Aujourd’hui Firuzi s’est largement agrandi vers l’est et le sud pour atteindre 22 ha, auxquels s’ajoute un hameau de 5 ha qui s’est installé entre le village et la route menant à Marvdasht (Pl. 27). L’emprise totale de Firuzi est donc de 27 ha, sa surface a ainsi quintuplé en une cinquantaine d’années. Au sud-ouest du croisement, où se rejoignent les routes provenant de Persépolis et d’Istakhr, un nouveau village, Madiyeh, s’est également construit sur une trentaine d’hectares le long de la route menant à Marvdasht (Pl. 27). A cette urbanisation récente de la région de Firuzi, liée en grande partie au développement économique de Marvdasht, s’ajoutent la plantation de plusieurs vergers et la construction de vastes établissements agricoles d’élevage hors-sol. Enfin, autour du village, la totalité des terrains sont cultivés de manière intensive et le parcellaire a connu récemment d’importants remembrements.

La région de Bagh-e Firuzi, à l’est du village, est inclue dans le second cercle de protection mis en place autour de Persépolis dans le cadre de son classement au patrimoine mondial de l’Unesco. Les différents tepes ont dans l’ensemble été protégés des destructions liées à l’intensification de l’agriculture. Par contre, le sud de Firuzi est situé en-dehors de cette zone de protection et les différents sites prospectés par W. Sumner ont été complètement ou partiellement nivelés. Sur l’ensemble du secteur, la préservation des sites archéologiques a donc été bien meilleure à l’est qu’au sud du village.