5.5.2. L’évolution de l’occupation à Istakhr

Avant de présenter les résultats de nos prospections effectuées le long du piedmont nord-ouest du Kuh-e Rahmat, il paraît essentiel de détailler les données sur l’occupation du site d’Istakhr. Le secteur de piedmont prospecté s’étend en effet entre Istakhr et la terrasse de Persépolis et les vestiges d’occupation relevés pourraient être reliés aux développements de ces deux sites. Il s’agit, de plus, d’un des plus grands sites situé dans la zone d’occupation de Persépolis et l’occupation sur ce site a donc pu avoir un impact sur l’ensemble de cette région. L’existence d’une occupation achéménide à Istakhr est de plus discutée par W. Sumner sur la base de la présence d’éléments de colonnes remployés1052. Istakhr est classé par lui dans la catégorie des sites possiblement achéménides présentant des vestiges architecturaux en pierre1053 (Pl 42). L’occupation à Istakhr est donc aussi discutée dans le cadre de nos réévaluations des données publiées par W. Sumner.

Les vestiges de la ville d’Istakhr forment un vaste tepe de 90 ha qui s’élève entre 10 et 16 m au-dessus de la plaine (Fig. 5-70). Il est situé à la pointe nord-ouest du Kuh-e Rahmat, entre le piedmont du massif au sud et un méandre de la rivière Pulvar qui longe la limite nord du site (Pl. 15).

Notes
1052.

Sumner 1986a : 11

1053.

Cf. § 6.1.3.2.2