Coordonnées UTM 39R : E 682104 m ; N 3316574 m
Le site de Naqsh-e Rajab est connu pour les quatre reliefs sassanides qui ornent les parois de petites falaises à l’angle sud-est d’un vallon situé au nord du versant occidental du Kuh-e Rahmat (Pl. 15 et 33). Le site est invisible depuis la route, et les bas-reliefs sont rassemblés dans un espace étroit. Ces bas-reliefs sont destinés à glorifier les différents rois sassanides qui ont commandité ces œuvres1143. La description et l’interprétation détaillées des bas-reliefs ne concernent en rien notre étude, il semble par contre intéressant de considérer les fonctions attachées au site, qui confèrent à cette partie du Kuh-e Rahmat un statut particulier.
La fonction du site a été assez peu commentée par les différents auteurs : E.F. Schmidt suppose par exemple la présence d’une source et donc l’établissement d’un sanctuaire dédié à Anahita en relation avec le temple d’Anahita situé à Istakhr1144. Aujourd’hui, il n’est toutefois pas évident de retrouver les traces d’une ancienne source. Cette hypothèse demanderait à être confirmée par des études hydrogéologiques destinées à détecter d’éventuelles circulations d’eau dans les couches calcaires environnantes ou des dépôts alluviaux aux pieds des bas-reliefs.
W. Kleiss estime également que Naqsh-e Rajab pouvait avoir abrité une source1145. Il publie également un plan schématique du site et restitue un mur de 1,5 m de haut et 8 m de large à l’ouest qui fermerait le vallon à l’ouest1146. Néanmoins, W. Kleiss a peut-être surinterprété une configuration naturelle du terrain. Cet aménagement aux dimensions imposantes n’a été décrit par aucun autre archéologue et aujourd’hui il n’est pas visible sur le terrain. W. Kleiss soulève cependant un point intéressant qui est la question de l’existence d’une occupation ancienne dans le vallon. La mise en œuvre de sondages pourrait effectivement livrer des vestiges d’installations et apporter des informations sur la fonction de Naqsh-e Rajab pour l’époque sassanide ou détecter des occupations d’autres périodes.
Vanden Berghe 1983 : 58 ; Haerinck 2006 : 37
ibid. : 122
Kleiss 1976 : 139-141
ibid. : 141-Abb.11