5.7.1. La zone d’occupation de Persépolis : des blocs d’occupation différenciée

Notre restitution de l’occupation à Persépolis se base sur la définition de blocs où la nature de l’occupation paraît différenciée. A partir des données disponibles, deux types de blocs ont été définis.

Les blocs d’occupation royale et/ou aristocratique correspondent à des ensembles architecturaux de prestige, déterminés par la présence d’éléments d’architecture en pierre : bases de colonnes, seuils ou encadrements de portes ou de fenêtres. Lorsque les bâtiments sont clairement identifiés comme étant des édifices royaux (le quartier royal par exemple), il est alors possible de déterminer un secteur d’aménagement royal. La présence de ce type de vestiges architecturaux définit les contours de secteurs qui intègrent des espaces bâtis et non-bâtis. Ces derniers ont pu être aménagés et correspondre à des jardins, des parcs ou des camps de tentes.

Par comparaison, d’autres secteurs se distinguent par une absence de vestiges monumentaux. L’occupation achéménide se signale par des concentrations de céramique en surface, qui peuvent être associées à des groupes de tepes. Nous avons alors défini ces secteurs comme des blocs d’occupation commune. Ce terme reste volontairement neutre. En effet, les données disponibles ne permettent pas de définir plus précisément la nature de l’occupation dans ces blocs, qui pouvaient rassembler des activités artisanales et commerciales ainsi que des zones d’habitat. Ces blocs pourraient englober des espaces non-bâtis, comme dans les blocs d’occupation royale et/ou aristocratique. L’occupation commune se définit surtout par l’absence de vestiges d’édifices de prestige, par opposition aux blocs royaux et/ou aristocratiques.

Nous avons défini cinq blocs d’occupation royale et/ou aristocratique : le quartier royal, Persépolis Sud, Bagh-e Firuzi, Dasht-e Gohar, Naqsh-e Rustam, ainsi que deux blocs d’occupation commune : Persépolis Nord-Ouest et Firuzi Sud (Pl. 41).

Outre ces blocs d’occupation définis par la présence de constructions, les secteurs de piedmont ont conservé des vestiges d’infrastructures liées à la gestion de l’eau et à l’exploitation des matières premières. Ils définissent donc des surfaces d’occupation non construites, mais mises en valeur et exploitées ; en cela ils s’intègrent dans le schéma d’aménagement de Persépolis.