6.2.3.2. Les sites achéménides réoccupés aux périodes postérieures

6.2.3.2.1. Détruits

  • KR0215 : Q ; surf. 0,5 ha ; ht. ? ; Ach. 0,5 ; Isl.1 P ; Isl.2 P/UTM 39R : E 678583 ; N 3301663 m (?)

Ce point d’observation correspondait à un qaleh qui a aujourd’hui disparu et a fait place à des champs cultivés. Ces derniers étaient couverts de blé lors de nos prospections. Malgré une mauvaise visibilité, nous avons effectué une prospection en ligne sur environ 1 ha et avons retrouvé une quinzaine de tessons très érodés à pâte grossière, probablement des céramiques d’époque islamique.

  • KR0232 : T ; surf. 1,5 ha ; ht. 1 m ; Shm. 1,2 ; Bak. 1,2 ; Kaf. 0,8 ; Ach. 0,8 (code A) ; Isl2 P/UTM 39R : E 669023 m ; N 3302299 m (?)

Ce secteur situé à l’ouest de la pointe sud du massif du Kuh-e Sabz a connu un important remembrement. La construction récente de la voie de chemin de fer reliant Shiraz à Téhéran, dont le tracé emprunte un tunnel à travers le Kuh-e Sabz, s’est faite sur une haute et large digue de terre de plusieurs mètres de haut et de large. L’aménagement de cette digue a en partie détruit un vaste site Kaftari de 4,2 ha qui se trouve à 400 m à l’ouest du point KR0232. Cette région est donc très fortement touchée par les destructions modernes. Le tepe KR0232 se trouve au sud de cette digue et a été nivelé par les terrassements agricoles. Nos reconnaissances archéologiques à cet endroit se sont faites après de fortes pluies et il était difficile de parcourir les champs à la recherche de tessons en surface. Nous avons cependant pu prospecter la périphérie d’un vaste champ situé à l’endroit présumé où devait s’élever le tepe présentant une petite occupation achéménide. La présence de céramique néolithique et surtout Kaftari a pu être constatée, ainsi que quelques tessons épars de céramique islamique. Aucune poterie Bakun ou achéménide/LPW n’a pu être reconnue. Dans un des fossés qui délimite le champ au nord, à environ 1 m sous la surface de la plaine, la coupe laissait apparaître une concentration de céramiques Kaftari dont une forme carénée presque complète et une sorte de pommeau en bronze. La pointe nord du Kuh-e Sabz devait donc être une importante zone d’occupation Kaftari, qui s’étendait bien au-delà du seul grand site évoqué précédemment, comme le prouve la présence des couches d’occupation que nous avons repéré dans le fossé. Ce niveau Kaftari se trouve de plus à 1 m sous la surface, ce qui tendrait à montrer que, depuis 4000 ans, la dynamique de déposition sédimentaire, même si elle est faible à l’échelle de la plaine, n’est pas nulle dans ce secteur.

  • KR0800 : T ; surf. 0,2 ha ; ht.  15 m ; Bak. 0,2 ; Ach. 0,2 ; Isl. P /UTM 39R : E 654321 m ; N 3326442 m (?)

Ce site a été relevé par J.R Alden (8H20) mais il n’en fournit pas de description écrite précise. Ce point, situé à l’extrémité nord-ouest du Kuh-e Ayyub, ne constitue pas à proprement parler un tepe comme pourrait le laisser penser le code morphologique appliqué dans le Gazetteer. Il correspond en fait à un petit vallon encaissé de 120 m de long et 80 m de profondeur. A mi-pente, un terrassement constitué de blocs cyclopéens présente des concentrations de céramiques islamiques. Cette plateforme est située à 15 m au-dessus du niveau de la plaine, ce qui explique la hauteur enregistrée dans le Gazetteer. Sur la carte annotée au 1:5000, le site 8H20 est clairement localisé au pied de ce vallon. Comme la majeure partie du piedmont nord-ouest du Kuh-e Ayyub, la base du vallon a été complètement terrassée. Nous avons toutefois pu retrouver quelques tessons, dont trois bords, peut-être achéménide/LPW. L’occupation devait donc correspondre à un site localisé sur le piedmont et ne se caractérisait donc probablement pas par l’existence d’un tepe, un code S aurait donc dû être appliqué dans la rubrique morphologie du Gazetteer.

  • KR1035-Khaki B : T ; surf. 1 ha ; ht. ? ; Ach. 0,8 (code A) ; Sas. P ; Isl. D/UTM 39R : E 637800 m ; N 3346800 m (?)

La localisation de ce tepe est imprécise, il se trouve hors de la région couverte par les cartes au 1:5000. Nous avons effectué une visite le long du piedmont oriental du massif de Kuh-e Dorudzan jusqu’à un secteur de sources artésiennes, situé à 1 km au nord de la localisation théorique de KR1035. Autour des sources, nous avons pu relever la présence d’indices d’occupation islamique. Sur le trajet, dans les champs à l’est de la route qui longe le massif, nous n’avons pas pu repérer le moindre vestige de tepe. La visite de ce secteur s’étant déroulé au printemps, les champs étaient en culture et il était impossible de les prospecter plus finement. Le tepe a été manifestement arasé.