Ce secteur se situe à 3 km au sud-est de Esmaleabad (KR0647). On se trouve donc dans la même région où les remembrements ont été très importants. L’emplacement du site, tel qu’il a été relevé sur la carte au 1:5000, correspond aujourd’hui à un large canal en béton, à 150 m à l’est d’une vaste ferme d’élevage hors-sol occupe une surface de 15 ha. Un petit tepe de 2 m de haut et 0,5 ha de surface a été préservé, il se situe à 400 m au nord-ouest de l’emplacement de KR0612. Il est enregistré dans le Gazetteer et présente des occupations néolithiques (Mushki) et chalcolithiques (Bakun et Lapui). Une prospection a été effectuée en direction de ce tepe, les champs se sont révélés stériles. Une visite du tepe en place a montré qu’il était en cours de destruction, entamé de toutes parts par des labours profonds. De la céramique Mushki y a été retrouvé en majorité. Le site KR0612 a été visité par J.R. Alden (9H1) qui en donne une description de quelques lignes1599. Ses descriptions montrent d’une part que le site était déjà en partie détruit, au début des années 1970, par le creusement d’un canal. D’autre part, la proportion des tessons achéménide/LPW est plus importante que celle des céramiques Bakun ou Banesh. Enfin il note à nouveau la présence d’un ensemble, majoritaire dans le cas présent, de céramiques non identifiées.
Ce vaste tepe n’a pas été entièrement détruit, mais sur la surface de 6 ha qu’il mesurait à l’origine, seule une petite butte de 20 m par 25 m, située le long d’un canal, a survécu. Il s’agit l’extrémité sud-est de l’ancien tepe. Le reste du site fait désormais place à des champs cultivés. La céramique retrouvée autour et sur la petite partie restante du site est essentiellement Bakun avec quelques tessons islamiques au sommet de la butte. Dans les champs à l’ouest, la céramique Bakun domine également. Outre quelques tessons probablement néolithiques, les autres types de céramique, enregistrés comme présents dans le Gazetteer avec des codes A ou B, n’ont pas été repérés.
D’après son plan relevé sur les cartes anciennes, Esmailabad correspondait à un ancien qaleh, et non à un tepe, de 60 m par 60 m. Il était encore occupé à la fin des années 1960. Les annotations reportées situent l’occupation ancienne à l’emplacement même de ce hameau qui avait de ce fait dû être construit sur un tepe. Cette région a été entièrement transformée lors de la mise en place du réseau d’irrigation de Dorudzan et le village a été rasé (Pl. 12). Des prospections dans les champs, à l’emplacement de l’ancien tepe, n’ont pas permis de détecter de céramique achéménide/LPW
Nous avons effectué une prospection en ligne des champs depuis le tepe KR0748 jusqu’au méandre très prononcé vers le nord du Kur, situé à peu près à mi-distance des massifs de Kuh-e Istakhr et Kuh-e Qaleh. La plupart des champs se sont révélés stériles, si ce n’est à la coordonnée indiquée plus haut, une petite zone d’un quart d’hectare, de faible concentration (un tesson tous les 5m environ) de céramique Bakun. La présence de quelques tessons de céramique, de période d’occupation non reconnue lors des prospections anciennes, pourrait correspondre au bruit de fond enregistré très régulièrement sur l’ensemble de la plaine. Les deux tepes, séparés d’une centaine de mètres, ont donc été arasés. Les très faibles concentrations de céramiques peuvent laisser penser que les sédiments archéologiques n’ont pas été étalés in-situ mais transportés pour amender un autre champ.
D’après les cartes anciennes au 1:5000, le site se situait à l’ouest du village d’Avanjan. L’emplacement du village moderne est décalé de 500 m vers l’ouest et la surface construite est passée de 2 ha à 14 ha. Il se trouve exactement à l’emplacement du tepe KR0882 qui a donc été détruit. Une visite dans les champs à l’ouest du village actuel n’a pas permis de retrouver de céramique.
Alden 1979 : 202