6.3.2.3. Deux points d’occupation achéménide

Les prospections systématiques au nord du massif du Kuh-e Ayyub ont permis de repérer deux points d’observation présentant des concentrations de céramiques achéménide/LPW : MD071316 et MD071317

6.3.2.3.1. Point MD071316

Le point MD071316 (Pl. 47-Table 5) est situé à la limite de la plaine et du piedmont du Kuh-e Ayyub. Ce point d’observation correspond à une surface plane de 200 m², bien délimitée, présentant des concentrations estimées en moyenne à 4 tessons/m². On note également la présence de quelques petites pierres éparses et non taillées. La céramique est difficile à dater car nous n’avons pu retrouver que peu de formes. Les tessons peuvent être séparés en deux sous-ensembles. Un premier est composé de céramiques rouges claires à rouges orangées, présentant un dégraissant fin à grossier, sans traitement particulier de la surface. Parmi ce groupe, le bord d’un petit bol à paroi droite et bord arrondi et le fragment d’une paroi carénée, dont le bord a disparu, constituent les deux seuls tessons diagnostiques sur lesquels se basent notre datation de l’occupation. Si ces deux tessons paraissent clairement achéménide/LPW, il faut toutefois considérer l’occupation achéménide sur ce point avec prudence du fait du petit nombre de tessons identifié. Le second sous-ensemble de correspond à de la céramique plus grossière, à paroi épaisse, de couleur grise qui est difficilement identifiable.

Figure 6‑39 : MD071316, vue d’ensemble vers le sud-ouest du point d’observation et de la dépression en contrebas (cliché SG, printemps 2007)
Figure 6‑39 : MD071316, vue d’ensemble vers le sud-ouest du point d’observation et de la dépression en contrebas (cliché SG, printemps 2007)

Le point MD071316 est situé à la limite nord d’une grande dépression de forme rectangulaire (Fig. 6-39), de direction est/ouest, mesurant 2 ha, présentant une profondeur moyenne de 1 m par rapport au niveau de la plaine. Le comblement de cette large dépression est composé d’un sédiment grisâtre, qui suggère un dépôt en zone humide. Le fait que cette dépression soit isolée et bien délimitée pourrait laisser supposer qu’elle ait été aménagée par l’Homme. Des sondages à la tarière ont été effectués, par T. De Schacht et J.B. Rigot de manière à mieux caractériser la stratigraphie du comblement de cette dépression qui aurait pu constituer une sorte de réservoir. Le comblement de cette dépression présentait jusqu’à 1 m une couche uniforme de sédiments alluviaux identiques à ceux de la plaine alentour et ne témoigne donc pas de l’existence d’un environnement de dépôt différent. La fonction de ce vaste aménagement reste donc difficile à déterminer.