2 / - Parenté et solidarité

La conscience d’appartenir à un lignage donne au personnage la volonté de prendre position en faveur de n’importe quel membre de ce groupe qui se trouverait en difficulté. Quand Naimes évoque le « lignage de France »390 pour tempérer le courroux royal, c’est à une notion assez étendue qu’il fait référence, celle d’une classe dont les contours sont définis par un lien du sang, mais aussi par une convergence d’intérêts politiques. Une même cohésion existe dans le lignage de Clariant de Hautefeuille, et n’est pas propre à Lion de Bourges 391. J. Subrenat évoquait d’ailleurs, à propos de Gaydon, un « sens du lignage » et une « belle unanimité » constants chez les traîtres392.

Tout en étant source d’union, cette conscience aiguë se trouve à l’origine des conflits naissant à la cour, entre l’empereur et son entourage et entre les groupes eux‑mêmes. Dès lors, les prises de position des conseillers de Charlemagne, dans la scène initiale comme dans l’épisode du siège de Bourges, n’ont plus rien de surprenant. Elles font apparaître que la défense du lignage constitue une valeur suffisamment élevée pour justifier un refus d’obéissance aveugle à l’empereur. En contrepartie, la position du roi s’affaiblit et il ne dispose plus du droit de décider seul du sort de ses vassaux393. Alors que dans les chansons du cycle de Guillaume, la cohésion du lignage permettait d’entourer le roi et de le renforcer dans sa position394, dans Lion de Bourges cela aboutit à faire du roi un personnage isolé. Pour cette raison, les barons ne retiennent pas le projet d’expédition de leur empereur contre les païens pour fonder leur engagement héroïque ; ils se tournent résolument vers d’autres priorités, dont la principale est la défense du lignage. Fidèles à la promesse qu’ils font à Herpin de Bourges lorsque celui‑ci quitte le palais royal395, les pairs de France mettent tout en œuvre pour éviter un conflit qu’ils jugent inutile, aux portes de Bourges, entre l’empereur et l’héritier de Herpin, car les liens du sang au nom desquels ils avaient pris la défense de leur parent leur interdisent toute guerre contre le fils de celui‑ci, lorsqu’il revendique le fief de Bourges. La reconnaissance de Lion comme membre du même lignage implique une obligation d’aide envers celui-ci396. La position des conseillers de l’empereur ne surprendra personne, puisque, déjà dans la scène initiale, Naimes se fixait pour but de défendre le propre lignage du souverain de Bourges, en pensant à l’héritier à naître.

La relation de parenté liant Naimes aux héros du poème infléchit légèrement le profil de fidèle conseiller du roi qui lui était habituellement attribué dans les premières chansons. Cette attache le conduit à intervenir, en tant que médiateur, entre l’empereur et Herpin ou Lion, auprès desquels il assume principalement un rôle protecteur, prenant plus souvent le parti de son lignage que celui de Charlemagne. C’est une attitude que certains poètes esquissent dès le XIIe siècle ; dans Huon de Bordeaux, celle-ci évolue selon un rythme crescendo. On entend d’abord Naimes réaffirmer sa loyauté à l’égard du pouvoir royal, puis, sans se départir de son attitude respectueuse vis-à-vis de l’empereur, il parvient à tempérer le courroux de celui-ci et à obtenir que ses neveux soient entendus ; quelques vers plus loin, il intervient physiquement en arrachant promptement le couteau des mains de Charlemagne et apostrophe vivement ce dernier397. Dans une œuvre comme Gaydon, la force de son attachement à la royauté s’exerce à contresens de ses sentiments d’oncle et de père, mais sa fidélité ne faillit pas, malgré l’attraction des liens du sang. Dans Lion de Bourges, le conflit interne vécu par Naimes présente quelques similitudes ; là aussi, il se voit contraint à combattre contre son neveu. C’est ainsi que, devant l’empereur, il exprime sa répugnance à prendre les armes contre Lion :

‘- « Et je m’en voix combaitre, dit li duc, a bandon,
Et s’anver lui me faint per nulle entancion
Pour le pueple amenrir ne abaissier vous nom,
Je prie a celui Dieu qui souffrit passion
Que je puisse ains l’annee avoir malleyson ! » (v. 21863-867)’

La force des liens du sang  implique des choix difficiles, voire des renoncements, mais elle peut aussi être à l’origine de certains témoignages de solidarité. Par exemple, c’est à nouveau Naimes qui va intervenir dans le dénouement final du conflit entre Charlemagne et Gombaut de Cologne. En conseillant à l’empereur d’offrir à Lion la possibilité d’affronter le magicien en duel, il réaffirme implicitement que la confiance en la force d’un des membres du lignage est immuable :

‘[Naimes] dit : « Droit emperrere, cor le laissiez tornoier,
Le belz Lion de Bourge, le noble princier,
Contre le fel Gombert, cuver lozangier ;
Et se vous y perés la monte d’un denier,
Je vous en randerait ung florin tout anthier ! » (v. 22472-476)’

Les diverses prises de position du duc Naimes de Bavière montrent ainsi qu’une attache lignagère – en l’occurrence la relation avunculaire – assure une solidarité entre les membres de ce même lignage. Bien que le personnage de Naimes soit occulté par la prédominance des figures paternelles, il occupe cependant, dans le poème, une position-clé. Il est le parent le plus proche ; il est dépositaire du secret du cor magique398 et, enfin, il ne se dérobe jamais à ses engagements tout en gardant sa position stable dans l’entourage royal. La représentation de ce type de relation – la plus forte dans la mentalité médiévale jusqu’au XIIe siècle – reste sensiblement fidèle à celle que la tradition littéraire a proposée, si l’on ne retient que les devoirs d’aide et de protection qu’elle implique. Cependant, elle montre un certain infléchissement. En effet, si cette relation de parenté peut prétendre exercer une influence dans la sphère politique décrite dans Lion de Bourges, on ne trouvera pas ici la trace d’un lien suffisamment fort pour remplacer l’attraction du père. Solidarité, donc, entre oncle et neveu, mais il apparaît nettement que le lien de parenté le plus proche par définition des contours de la cellule nucléaire ne saurait s’immiscer dans la sphère de celle-ci. Il est appelé à jouer un rôle seulement dans les relations que les héros du poème entretiennent avec le pouvoir carolingien. En ce sens, l’auteur traduit l’évolution qui s’amorce dès le XIIIe siècle dans les rapports existant entre la parentèle étendue et la cellule conjugale. « L’irrésistible emprise du lignage »399 sur le privé se desserre, tandis que la notion de l’individu et du couple tend à s’affirmer.

Cette interférence dans la sphère sociopolitique se pare de couleurs plus vives avec Ogier de Danemark, dont la relation de parenté avec les héros est plus éloignée, puisqu’il se définit comme étant le cousin du héros éponyme. Despina Ion relevait une utilisation assez générale du terme « cousin » dans Garin le Loheren et Gerbert de Metz, avec la signification de « membre du groupe social », ce qui attesterait que « consanguinité latérale et solidarité sociale » vont ensemble400. En de nombreuses occurrences, dans Lion de Bourges, le vocable cousin est associé à des termes exprimant la solidarité, prouvant ainsi une utilisation dans le même sens. Un exemple en est donné par un dialogue entre Naimes et Ogier ; ce dernier rappelle à son compagnon la promesse faite à Herpin et Alis sur les marches du palais, lors du bannissement :

‘« Sire, se dit Ogier, ne vous sovient il mie
Quant Herpin fist jaidis de nous la despartie,
Qu’ansainte estoit sa damme qui tant estoit ensignie ?
Et se c’estoit ung filz, bien nous dit celle fie
Et nous priait de cuer ne li fallissien mie :
Il est nostre colsin, Jhesu le benoye !
Se parrt bien qu’il est estrais de nous lignie,
Que ou despit de Charlon ait destruit sa maingnie ;
Je l’an sai moult grez et si ne l’en hait mie ! » (v.21659-667)’

La joie d’Ogier401 apporte un effet comique incontestable402, mais ce type de réaction figure ici pour témoigner d’un certain état d’esprit, que l’on peut traduire de la façon suivante : l’acte de Lion apporte à Ogier la quasi certitude qu’il s’agit bien du fils du duc Herpin et qu’il appartient au même lignage, dont il semble posséder toutes les qualités. C’est ainsi qu’Ogier restera solidaire, quelles que soient les difficultés rencontrées, quelle que soit l’ambiguïté de la situation. Cette connaissance innée marque de son empreinte la conduite du fougueux conseiller de l’empereur. Peut-être est-ce le personnage, dans le poème, qui exprime de la façon la plus directe les émotions, les contraintes qu’impose le partage entre respect d’un engagement vassalique et désir de se porter au secours d’un membre de son lignage. À la différence d’un héros épique tel que Roland, pour qui le lien féodal reste indissociable du lien familial, Ogier n’hésite pas à opposer vivement à Charlemagne toutes les bonnes raisons d’épargner la vie de son cousin. Parmi celles-ci, on peut noter que la valeur chevaleresque est fortement soulignée. Sans doute, est-ce pour cette raison qu’une fois de plus, le trouvère cite les noms des barons les plus célèbres :

‘« N’esse pais filz Herpin a la chiere gensie,
Et li filz Aelis la duchesse prisie ?
Niece est au duc Naymon, suer au signour de Brie ;
Li quaitre filz Emont sont tous de sa lignie,
Giray de Roucillon a la chiere herdie,
Et Guion de Nantuel si est de sa partie,
Emeris de Nerbonne qui tant ait vaillandie,
Doelins de Maiance, qu’oblier ne doie mie.
Je ne sai homme en cest monde, tant qu’il tornie,
Que li peust meffaire une pomme porie,
Et c’il meffaisoit qu’il n’en eust haichie ! » (v. 21678-688)’

Il s’établit ainsi une sorte d’alliance entre deux principes : premièrement, la prouesse chevaleresque est l’apanage d’un lignage dont Lion peut à juste titre se réclamer. Si le même sang coule dans ses veines, il devient donc évident que celui-ci peut partager avec ses illustres parents les mêmes qualités. D’ailleurs, si les actes accomplis par Lion et Olivier participent d’une même fougue que celle traditionnellement attribuée à Ogier403, on serait tenté de discerner dans le caractère de Herpin certaines similitudes avec celui de Naimes. En filigrane, un parallèle s’esquisse entre des modèles et les héros de l’œuvre, reproduisant, dans ses grandes lignes, leurs éléments de caractérisation dans la production poétique médiévale404 .

Or, la prestigieuse énumération de la parentèle de Lion déclinée par Ogier dessine, autour du personnage central, une sphère sociale jouxtant de près l’empereur. Le non-dit de cette déclaration est en quelque sorte un avertissement, une invitation à peser l’enjeu d’une opposition qui réunirait les plus illustres vassaux du royaume, ce qui permet de formuler un deuxième postulat : plus qu’une simple relation de consanguinité, le cousinage est un facteur d’importance dans les relations féodo-vassaliques405. Les relations de parenté se donnent comme contrepoids d’un pouvoir abusif du roi ou de traîtres agissant dans la même sphère, tandis que les liens politiques tendent à s’affaiblir. De ces épisodes consacrés à la peinture du cadre carolingien, on pourra retenir la perception d’une instabilité certaine au sein de laquelle la puissance du groupe – défini par la notion de « lignage » – instaure des limites à l’action d’un empereur dépourvu de perspicacité, tout en conservant, et même en accentuant, son rôle de conseiller auprès de ce dernier406. Plus qu’une médiation, la parentèle élargie exerce une fonction de régulation.

Dans le même sens, l’implication de Naimes de Bavière et d’Ogier de Danemark dans le conflit initial donne une importance accrue au motif de la confiscation du fief. La notion de parenté, soigneusement rappelée à diverses reprises par le poète, favorise ainsi la création de liens implicites entre une vision globale de la société médiévale, restituée par le courant poétique, et son œuvre personnelle. L’amplification apportée aux sources littéraires prouve à nouveau que l’auteur de la chanson de Lion de Bourges connaît parfaitement les textes antérieurs et entend les utiliser pour montrer la prédominance de l’attache lignagère sur la relation féodo-vassalique.

On peut également retenir des déclarations prêtées à Ogier qu’elles participent pleinement d’une vision idéalisée de l’aristocratie, telle que souhaiterait la refléter la littérature épique tardive, rappelant ainsi que l’idéal chevaleresque s’affirme comme notion fondatrice d’une classe. G. Duby attribue à cet idéal, dont les effets se condensent à partir du début du XIIIe siècle, l’origine de l’unité de l’aristocratie : « Ce fut donc autour de l’idéal chevaleresque, de la morale qu’il contenait, des vertus de vaillance et de loyauté que s’est cristallisée la conscience de classe qui fit peu à peu l’homogénéité de l’aristocratie française »407. Le poème de Lion de Bourges s’inscrit dans ce mouvement. Or, cette classe, étranglée entre un pouvoir royal de plus en plus fort et une bourgeoisie commerçante en plein essor, perd progressivement la puissance que lui avaient conférée, dès le haut Moyen Âge, les privilèges attachés à la possession de la terre Sa préoccupation est alors de resserrer ses liens, de montrer qu’elle forme une unité408. Pour cela, il faut établir des attaches certaines, les faire connaître, identifier les membres d’une même lignée : l’aristocratie s’y emploie dès le XIe siècle.

C’est une préoccupation qui s’observe largement dans Lion de Bourges. En effet, l’ignorance des origines, qui se situe à la base du parcours initiatique entrepris par les héros, leur impose de reconstituer autour d’eux-mêmes un réseau de relations de parenté. Car ils prennent rapidement conscience de la nécessité de connaître le lignage dont ils sont issus. Cet élément contribue à déterminer une position sociale –cela est important dans le cadre de la recherche des origines – mais il permet, par extension, de définir le cadre dans lequel l’action héroïque va pouvoir s’inscrire. C’est ainsi que les premières questions posées aux personnes rencontrées concernent ce point. À peine les premières révélations de l’écuyer Ganor laissent-elles penser à Lion qu’il pourrait être le fils de Herpin de Bourges et de la duchesse Alis, qu’il cherche à connaître le lignage de ses parents409, mais la réponse de l’écuyer suscite une vive réaction410. En effet, désormais, se pose la question de savoir pourquoi ce lignage prestigieux n’a pas été apte à assurer la protection de l’individu face à un pouvoir royal abusif.

Notes
390.

V. 199.

391.

Dans Gui de Nanteuil, Amaugin rappelait à Hervieu leur appartenance au lignage de Ganelon : « Nous sommez d’un lignage et merveilleus et fier ‑ / En Guenelon nostre oncle ot mout bon chevalier / Se n’eüsson de lui .i. poi de reprouvier », éd. cit., v. M. 232-234.

392.

J. Subrenat, Étude sur Gaydon Erreur ! Signet non défini. , chanson de geste du XIII e siècle, Aix‑en‑Provence, Université de Provence, 1974, p. 269.

393.

Cf. v.  213-214 : « Don ne su ge pais maistre de France et du contour / Quant ne pués mon grez faire du felon boisseour ? ».

394.

Cf. B. Guidot, Recherches sur la chanson de geste au XIII e siècle (…), Aix-en-Provence, Université de Provence, 1986, p. 278-279.

395.

Cf. v. 272-276.

396.

Cf. R. Fox, Anthropologie de la parenté. Une analyse de la consanguinité et de l’alliance, Paris, Gallimard, 1972 : « Les liens généalogiques servent (…) à définir de nombreux types de rapports sociaux (…). Le principe qui fonde ces différents rapports coïncide souvent (…) avec celui qui détermine l’appartenance au groupe ». (p. 53).

397.

Cf. Huon de Bordeaux, chanson de geste du XIII e siècle, éd. et trad. W.W. Kibler et F. Suard, Paris, Champion, 2003, v. 89-99, 279-317 et 1299-1350.

398.

On peut cependant noter que ce n’est pas Naimes qui révèle à Lion ce secret ; c’est Ganor, le fidèle écuyer du duc Herpin, qui le transmet à Lion, lorsqu’il le rencontre dans la forêt de Lombardie : « Il ait ung cor a Bourge… » (cf. v. 4824-833).

399.

Nous reprenons ici une expression de D. Barthélemy, Histoire de la vie privée (2. De l’Europe féodale à la Renaissance), dir. P. Ariès et G. Duby, Paris, Seuil, 1985, rééd. 1999, chapitre 2 « Tableaux », p. 94.

400.

D. Ion, La parenté dans Garin le Loheren et Gerbert de Mez, Étude littéraire, linguistique et anthropologique, Thèse de doctorat (dactyl.), Université de Nancy II, Novembre 1999 (T. I, p. 65-89).

401.

Cf. v. 21657 : « Et quant Ogier l’an oit, ne pot tenir n’an rie ; »

402.

En effet, Ogier vient d’apprendre que Lion a fait renvoyer à Charlemagne ses espions, rasés et mutilés (v. 21595-21604). De retour au camp de l’empereur, ceux-ci lui rapportent que c’est « ung vaissalz » qui se proclame « droit hoir de Bourge », « filz Herpin de droite lignie » qui a tué Fouqueret et les a ainsi mutilés (v. 21645-656).

403.

Voici un exemple, parmi d’autres, du caractère volontiers frondeur de Lion : Échappé du château du sénéchal de Florence, où ce dernier l’avait emprisonné pour ne plus avoir ce rival au tournoi, Lion arrive à Monlusant, se rend au marché et, reconnaissant le sénéchal, le provoque en le heurtant. La réaction attendue se produit : le sénéchal insulte Lion (« Fel garson ! »). Aussitôt, Lion brandit son couteau et se précipite sur le sénéchal pour l’occire, mais la fuite de celui‑ci met un terme à l’altercation. (cf. v. 5190-5201)

404.

Il serait tentant également de prolonger cette comparaison, en rappelant l’opposition binaire entre sapientia et fortitudo :Le personnage de Herpin reçoit en partage la sagesse de Naimes, tandis que Lion et son fils reproduisent dans leurs actes la vaillance symbolisée par Ogier.

405.

L’étude de la scène initiale nous avait déjà permis de souligner cette solidarité au nom du lignage ; Ogier avait refusé d’exécuter les ordres de Charlemagne (cf. ci-dessus v. 173-180). On peut rappeler également que, déjà, dans Renaut de Montauban, (édition cit.e), Ogier opposait un refus de ce type à Charlemagne, lorsque ce dernier lui ordonnait de procéder à l’exécution de Richard : « Non ferai, dist Ogier, (…) / Car cosin germain somes, trop seroit contre lois ». (v. 9293-294).

406.

De telles situations existaient déjà dans certains poèmes antérieurs, notamment dans Gaydon. Cf. J. Subrenat, Étude sur Gaydon, Aix‑en‑Provence, Université de Provence, 1974 ; Cf. également J.-C. Vallecalle, « Gaydon », ou “de l’amitié” », « Si a parlé par moult ruiste vertu », Mélanges J. Subrenat, Paris, Champion, 2000, p. 545-549.

407.

G. Duby, Hommes et structures du Moyen Âge I : La Société chevaleresque, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1979, repris dans Qu’est‑ce que la société féodale ?, Paris, Flammarion, 2002, p. 1140.

408.

G. Duby définit ainsi l’effort de cohésion de la noblesse, face aux multiples menaces qui planent sur cette elle : « groupe uni, homogène, rassemblé par sa supériorité native, héréditaire, et son commun respect de l’idéal chevaleresque, la noblesse en France au début du XIIIesiècle se sent aussi une classe menacée, et devant cette menace elle renforce sa cohésion, elle se ferme ». Cf. Hommes et structures du Moyen Âge I : La Société chevaleresque, op. cit., p. 1141.

409.

Cf. v. 4797-798 :

« Amis, de queil lignaige ne de confait princier

Est li duc et la damme c’ons ait fait dechaissier ? »

410.

Ganor révèle à Lion les liens de parenté l’unissant à Naimes de Bavière, Ogier, Estout, Richard de Normandie, etc. (cf. v. 4799-804).