8.1.1.1 Le déjeuner comme une possibilité

A partir de 7h30, et sur une quarantaine de minutes511, Justine PR cherche à ce qu’Arthur, qui regarde la télévision, aille déjeuner, tout en s’engageant elle-même, de manière imbriquée, dans différentes activités du matin (déjeuner, préparation du déjeuner de l’enfant, toilette, habillage, aménagement de la table du salon en lieu de travail, etc.). A court-terme, elle vise à ce que l’enfant cesse de regarder la télévision au profit de la prise du petit déjeuner ; à moyen terme elle vise le départ avec Arthur vers la crèche, puis un retour seule au foyer pour travailler.

Ext (i)

PR – jeudi 24/03/05 : 7h31. Dans le salon Arthur regarde des dessins animés ; dans la cuisine, la table du petit-déjeuner est en partie mise. Justine entre, allume la lumière puis, en sortant :

Justine regagne à nouveau la cuisine, met des céréales dans un bol, posé sur un plateau ; elle allume la radio (informations), et s’assoie enfin à table (7:33). Quelque secondes plus tard Eric (en pyjama) la rejoint pour petit-déjeuner : ils échangent brièvement sur leur journées respectives ; Justine boit la dernière gorgée du contenu de sa tasse512 avant de se lever, à 7h37 :

Une fois devant la porte de la cuisine :

Notes
511.

Les analyses présentées dans cette section concernent seulement une partie de l’extrait d’origine.

512.

Ainsi que nous le verrons plus en détail au point 8.2.4.3. (deuxième exemple), on retrouve l’idée développée par Laurier (2008) selon laquelle une conversation ou un topic donné peuvent être amenés vers une conclusion (ou, inversement, étirés) en exploitant la structure d’activités telles que boire ou manger.