Les repères temporels : une production dynamique, collective et indexicale

Une des conclusions majeures de ce travail est que les références aux durées, aux rythmes et à l’ordre séquentiel des activités procèdent d’une construction à la fois dynamique, collective et indexicale. Dynamique dès lors qu’elle se déploie elle-même dans le temps et qu’elle s’élabore au fil des tours et de leurs enchaînements. Collective dans la mesure où elle implique un ajustement permanent entre les participants et entre leur perception/interprétation de la situation. Indexicale enfin car la prise en charge discursive des repères temporels se déploie en co-occurrence avec les flux techniques de l’environnement, les mouvements corporels et les productions verbales des acteurs. Comme l’ont montré les travaux sur les interactions entre apprentis et formateurs, par exemple, la mise en discours du temps est particulièrement visible dans la mesure où il s’agit de contextes de sociation et de socialisation à certaines manières de faire.