2. Le statut des accompagnants à Ur et à Kish

La personnalité des individus de rangs supérieurs est l’objet de toutes les attentions, alors que le statut de leurs accompagnants a été peu discuté. Il ne faisait aucun doute, comme le remarquait Woolley, que les individus « sacrifiés » appartenaient au service royal.

Les individus des cortèges à l’extérieur de la chambre funéraire sont accompagnés pour certains d’entre eux, d’instruments permettant de les identifier: les musiciennes avec leurs harpes, les charretiers et les soldats avec leurs armes. À l’intérieur de la chambre les individus qui entourent le mort principal sont désignés comme des serviteurs personnels du mort, « serviteurs » suffisamment proches du souverain ou nécessaires à son service pour l’accompagner personnellement, comme ce serait le cas dans les Kourganes scythes. Les distinctions entre la chambre funéraire et l’extérieur suggèrent que les individus n’appartiennent pas à la même catégorie564. Les individus, dans les cortèges, sont majoritairement des femmes comme à l’intérieur de la chambre funéraire; il est difficile de distinguer leurs statuts au travers de leurs parures dont les compositions sont très variables. Les vers de Gilgameš et la mort font référence à « son épouse bien-aimée, […], sa première épouse, sa seconde épouse, ses bien aimées ». Les catégories sociales des accompagnants les plus proches des rois sont impossibles à définir en l’absence de données épigraphiques précises. Testart distingue trois catégories d’accompagnants : les serviteurs royaux, les esclaves, les «suivants »565.

Quels que soient les statuts, ce sont des individus, dépendants fidèles, qui choisissent volontairement ou sont choisis selon les circonstances dues à leurs statuts, de suivre le roi et la reine dans leur dernière demeure.

Notes
564.

Testart 2004a : 199-200.

565.

Testart 2004a : 202-209.