2. Tell Hadidi (pl. 4)

L’occupation ancienne de Tell Hadidi s’étend sur environ un kilomètre sur un côté de la partie basse du tell donnant sur la rive Ouest de l’Euphrate. Dornemann estime la superficie du site au Bronze Ancien à 135 acres (54,63 hectares), celui-ci serait un des plus étendus pour cette période. La ville est ceinte d’un mur défensif, mis au jour dans la partie Nord (secteur B). Au Bronze Moyen, l’occupation se recentre sur le haut du tell (22,26 hectares) et s’entoure d’une muraille défensive672. Puis elle s’étend de nouveau au Bronze Récent et recouvre deux portions du tell.

Les fouilles sont menées sur douze parties différentes, de l’aire A à N673. Le secteur C, situé au centre du tell, est le plus étendu (environ 60 à 70 m de long). À soixante mètres plus au Nord, se situe l’aire D. Un sondage dans l’aire R a mis en évidence des structures sur cinq niveaux datées du début de l’Age du Bronze674. La phase la plus prospère du site est le Bronze Ancien. Des bâtiments sont présents sur tout le tell : cinq secteurs ont montré des successions d’habitations, une des mieux conservées se trouve sur la partie haute du tell. Sur la partie basse, plusieurs salles sont apparues, trois niveaux sont distingués675.

La tombe la plus monumentale de Tell Hadidi se situe dans le secteur D, dans la partie basse du tell, à l’Est (pl. 4). Elle est datée de la première phase du Bronze Ancien III (2600-2450 av. J.-C.). Elle est ensuite réutilisée au Bronze Récent676. Une seconde tombe monumentale est mise au jour dans le secteur L, à l’extrémité Est du site. La tombe LI est datée du Bronze Ancien III ; elle est très proche, dans ses dimensions et le répertoire céramique, de l’hypogée de Tell Ahmar677. Les murs sont presque verticaux, les blocs sont mieux équarris que ceux de la tombe D. Le puits d’accès est de forme ovale. Dans le secteur E I, une femme et un enfant sont inhumés dans une tombe non perturbée. La grande chambre était reliée à d’autres, sans doute pillées. Cet ensemble forme, semble-t-il, une sorte de catacombe678.

Les tombes sont dispersées. Il semble que le facteur commun soit leur localisation dans la partie basse du tell où, d’après le fouilleur, seraient localisés des bâtiments (non des habitations). Les descriptions lacunaires des pratiques funéraires ne permettent pas d’être catégorique, mais il semble que les tombeaux construits sont préférentiellement localisés dans la partie basse du tell. Les autres sépultures répertoriées et publiées en partie ne sont pas localisées.

Notes
672.

Dornemann 1975 : 132-133, 142-144, 137, fig. 25. C’est dans le secteur B au Nord que les niveaux sont les mieux préservés pour cette période. Cinq niveaux successifs d’occupations sont documentés.

673.

Dornemann 1975 : fig. 2.

674.

Dornemann 1985 : 49-50.

675.

Dornemann 1975 : 116 ; Dornemann 1985 : 51.

676.

Dornemann 1977 : 118, 119-120, fig. 7-9.

677.

Dornemann 1977 : 118, fig. 10.

678.

Dornemann 1977 : 118, 122, fig. 11.