Le site de Tawi se situe dans la plaine alluviale sur la rive gauche de l’Euphrate syrien863. Des prospections montrent une occupation remontant à l’âge du Bronze ; les fouilles débutent en 1974 sous la direction de M. Muslim, directeur des Antiquités Syriennes, puis en 1977, les travaux sont dirigés par une équipe allemande.
Les tombes de Tawi sont soit isolées (T5, T70-71), soit en nécropole (T20- 22). L’ensemble est homogène : ce sont des tombes en fosse creusée, en fosse recouverte de dalles de couverture (T19, 20, 21, 70-71) ou en ciste. Certaines ont une ou deux petites chambres creusées dans la paroi de la tombe (T19).
La tombe T5 (pl. 38b) est une des plus grandes tombes retrouvées sur le site et l’une des plus souvent citée en comparanda, car elle est très bien conservée ; elle est classée par Carter et Parker comme « dolmen », alors que Porter l’identifie en tant que grande ciste864. Elle mesure 5,10 x 2,10 m à l’extérieur et 5 x 1,6 m à l’intérieur ; la chambre est construite, dans une fosse, en blocs de calcaire, et recouverte de grandes dalles (2 x 1 m). Les dalles de couverture et la partie supérieure de la tombe devaient être visibles. Les murs sont inclinés vers l’intérieur de la chambre. L’espace intérieur est étroit et de forme trapézoïdale865.
Kampschulte, Orthmann 1984 : 3-8, 4, abb.1.
Porter 2000 : 386. La distinction typologique de Carter et Parker (1995 : 106) s’appuie sur celle d’Orthmann (1980 : 101-102) qui désigne les tombes recouvertes de dalles à inhumations multiples en tant que « dolmens », telles que la tombe T5 de Tawi et l’hypogée de Tell Ahmar. Par contre, Kampschulte à Tawi parle de « steingalerie » pour la même tombe T5 (Kamschulte, Orthmann 1984 : 9).
Kampschulte, Orthmann 1984 : tombe 5, pp. 9-10 ; tombe 21, pp. 35-38, 38, fig. 9 ; tombe 22, pp. 39-41, 40, fig.10 ; tombe 70, pp. 93-97, 94-95, fig. 27-28.