2. Ur (pl. 42-65)

Ce chapitre sur l’architecture des tombes d’Ur reprend le fruit d’une étude publiée dans un article894. Elle est complétée ici avec les tombes de la « Seconde Dynastie » et les Mausolées, de la fin du IIIème millénaire, concluant ainsi l’utilisation du Cimetière. L’analyse des tombes en fosse dites « ordinaires » du DA III est également développée avec plus d’attention puisqu’il est apparu que certaines sépultures ont des traits correspondant à un traitement de prestige. Les critères utilisés par Woolley dans une classification des tombes « royales » ou non, ont occulté la prise en compte globale du contexte du cimetière.

Le cas du Cimetière Royal est complexe. Les tombes ont des caractéristiques très diverses à l’intérieur d’un même ensemble. Les Tombes Royales forment un groupe en apparence homogène, dont l’étude révèle la diversité des types architecturaux, ainsi que celle des rites funéraires. Les tombes en fosse du DA III et de la « Seconde Dynastie » sont similaires, à l’exception des tombes construites (tombes 1845-1850). Les tombes en fosse ne présentent pas d’architecture et ne rentrent donc pas dans les critères établis pour les Tombes Royales ; elles font néanmoins partie d’un même contexte et certaines ont des caractéristiques dont il faut tenir compte pour une compréhension des mécanismes de prestige. Les Mausolées sont un groupe architectural et funéraire distinct du Cimetière, puisqu’ils sont construits après celui-ci ; il n’est d’ailleurs pas certain, encore à l’heure actuelle, de les définir en tant que structure monumentale à destination funéraire. Mais ils sont d’autant plus intéressants car ils orientent une réflexion sur la relation topographique et idéologique avec le Cimetière et les Tombes Royales précédentes.

Notes
894.

Lazzarini 2004.