B. Les dimensions

Compte tenu des contraintes exercées par l’utilisation de certains matériaux comme la pierre, seule ou avec de la brique, sur les maçonneries et les voûtes, nous avons tenté de mettre en évidence l’influence éventuelle des matériaux sur les superficies des tombes de prestige (tableau 14).

Aucune contrainte matérielle n’apparaît distinctement sur les dimensions des tombeaux. Les superficies des tombeaux en briques crues et cuites sont comprises entre 20 et 80 m² pour les plus grands, égalant les tombeaux en pierre. Les tombeaux en pierre eux ont des dimensions très variables, mais le matériau ne serait pas seul en cause : d’après les éléments détaillés supra, les techniques de mises en œuvre (voûtes, hauteur des murs) ont joué un rôle. Il apparaît cependant que les tombeaux les plus grands (80 m² et plus) sont en pierre (tombeaux d’Ur, Tell Banat 7). La volonté de prestige et de distinction d’avec les autres sépultures est à souligner ; la hiérarchisation des constructions dans le Cimetière Royal est architecturale. D’autre part, les constructions tardives, de Mari et d’Ur, en briques cuites sont dans un ordre identique d’occupation de la surface.

La superficie n’est pas un phénomène chronologique, les tombeaux anciens sont grands comme les plus récents (tableau 15). Le choix du matériau ne semble pas, non plus, être en cause. Les grandes superficies et la monumentalité des constructions démontrent l’habileté technique des bâtisseurs et leur capacité d’innovation comme décrit supra.