2. Ur : un cas particulier

Les coiffures les plus modestes sont faites de rubans, de boucles d’oreilles ou d’une couronne (figure 29).

a. La coiffure commune

Les couronnes sont plus fréquentes dans les Tombes Royales ; elles apparaissent aussi dans certaines tombes en fosse de la même période. Les couronnes, ainsi désignées par leur découvreur, sont une savante composition de deux rangs de perles cylindriques en pierre et de pendentifs en forme de feuille ronde en or.

Des parures peuvent être ajoutées à la couronne, mais elles ne sont jamais employées seules. Sur trois rangs de perles tubulaires en lapis-lazuli et en cornaline, sont attachés des pendentifs annulaires en or (annexe 3-Bci)1572.

Certaines coiffures, possédant tous ces éléments, sont agrémentées d’un peigne, ou « comb », porté à l’arrière de la tête sur le modèle des peignes espagnols. De la tête plate, partent trois branches surmontées de rosettes. During Caspers voit dans cette coiffure un parallèle à un petit groupe de représentations féminines en terre cuite provenant d’Harappa1573 : ces figurines de femmes ont une coiffure surmontant la tête sur laquelle sont disposées trois rosettes ; certaines figurines ont des rosettes sur le front comme décor d’un bandeau retenant la coiffure1574. Un type unique à Ur est en argent surmonté de cinq petites tiges terminées par des billes en lapis-lazuli1575. Les épingles à tête triangulaire, en or ou en argent, sont portées de la même façon que les peignes1576.

Notes
1572.

Maxwell-Hyslop 1971 : 3, 10, pl. 1-3 ; Pittman 1998 : 104.

1573.

Woolley 1934 : pl. 219 ; During Caspers 1994 : 190, fig. 15.5-8 ; Pittman 1998 : 106, n°54-55.

1574.

Kenoyer 1992 : 95, fig. 17 : 10.

1575.

Maxwell-Hyslop 1971 : 4, fig. 1.

1576.

Maxwell-Hyslop 1971 : fig. 3. Cf. supra p. 298, figure 26b.