B. Les objets de toilette et les vases d’autruche

1. Les ensembles de toilette

Les coquillages à cosmétique sont répandus dans les sépultures. Les coquillages bivalves sont utilisés couramment en Mésopotamie pour contenir les pigments à cosmétiques ; certains sont des reproductions en métal (or et argent, tombe 800)1709. Pour Woolley, les coquillages à cosmétique étaient associés à des tombes de femmes1710, mais dans le cimetière A de Kish, il semble que plus de la moitié aient été retrouvés dans les tombes masculines1711. Deux coquillages avec des traces de pigments noirs sont déposés dans un gobelet, dans la tombe 1 d’Umm el-Marra, au niveau de la tête de l’individu A (niveau 1) ; un troisième est à proximité1712.

Les boîtes à cosmétique, spécifiques aux tombes d’Ur, complètent les ensembles de toilette du défunt, ou de la défunte. Nous avons différents exemples en métal (tombes 699, 543, 1321 de type 46)1713 : de forme ronde, le couvercle est munit d’un bouton central ; dans la tombe 800, la boîte est en argent, décorée d’incrustations en coquillage et en pierre (U.10436). Le bord supérieur de la panse est décoré d’une bande incisée de motifs géométriques, cloisonnés avec du lapis ; le couvercle représente un lion terrassant un capriné (un bélier). Ce motif est fait d’une plaque de coquillage incisée, entourée de lapis-lazuli1714.

Parmi les tombes de Nippur, la tombe 14, la plus grande, se distingue par le matériel en métal présentant des affinités avec Ur : une boîte cylindrique, à fond plat et un couvercle avec un bouton central. La fonction n’est pas indiquée, mais elle est très similaire au type 46 d’Ur1715.

Notes
1709.

Weber, Zettler 1998 : 135, n°108-109.

1710.

Müller-Karpe 1993.

1711.

Breniquet 1983.

1712.

Schwartz et alii 2003 : 332.

1713.

Müller-Karpe 1993 : 224-225, pl.138, n° 1492-95.

1714.

Hansen 1998 : 66.

1715.

Gibson, Mc Mahon 1995 : 35, figure 26.