Chapitre 2 – La vaisselle et la céramique

Aux côtés des paraphernaux et des objets d’accompagnements, la vaisselle en pierre, en métal et les récipients en céramique constituent une masse importante du matériel funéraire et un fond de données essentielles dans l’étude des pratiques funéraires. Ces informations sont d’ordre typologique, par la variété des formes présentes dans les sépultures, et d’ordre fonctionnelle : il est apparu au cour des dernières années que les vases ne sont de simples récipients mais jouent, pour certains d’entre eux, un rôle dans les rites pratiqués dans la tombe. Les vases en terre cuite sont une constante dans le domaine funéraire, chaque tombe de la plus modeste à la plus riche est pourvue d’au moins un récipient, bol, coupe ou jarre. Ces ustensiles se diversifient et sont plus précieux dans les tombes de l’élite. Au-delà de la fonction utilitaire de contenants, la vaisselle et les récipients ont un rôle complexe, comme les paraphernaux, encore difficilement compréhensible. Des témoins iconographiques et des pratiques encore présentes dans différentes parties du monde permettent de reconstituer en partie ce rôle. Il apparaît que certains récipients sont des objets issus des échanges longues distances, ils sont placés dans la tombe moins comme un objet utilitaire que comme un objet de prestige. Ils témoignent de la richesse de celui qui le possède.

Le choix de la distinction des matériaux utilisés pour l’étude des assemblages de vaisselle permet d’avoir une représentativité de la vaisselle en pierre et en métal par rapport à la vaisselle en terre cuite dans les tombes de l’élite ; elle permet d’évaluer au sein de chaque ensemble funéraire l’importance de chaque type de vaisselles. L’étude typologique des vases s’imposait pour saisir leurs fonctions possibles.