Le texte retranscrit est publié par Bottéro2312.
I.
1 : Immobiles,
À la lisière de la Forêt
Ils contemplaient l’altitude des Cèdres
Et ils examinaient l’orée.
Allées et venues de Humbaba,
Avaient laissé des pistes :
5 : des sentiers tracés-droits,
Des chemins biens marqués.
Et l’on voyait (au loin)
La montagne des Cèdres,
Résidence de dieux,
Sanctuaire de la sainte Irnini.
En avant de (cette) Montagne,
Les cèdres déployaient leur frondaison :
Délicieux étaient leur ombrage,
Et tout embaumé de parfums !
La forêt s’emmantelait
D’un dense hallier :
10 : [ …], Cèd]res, Ballukku-odorants,
[…].
[Un premier fos]sé [(l’)entourait]
(large) de dix kilomètres,
[Puis] un second ( ?),
(Seulement) des deux tiers.
/…/
II.
3 : (Gilgameš), […] face à ( ?) (Humbaba),
Le frappa à la tête.
Ils piétinaient le sol,
Des talons,
Disloquant, de leurs saccades,
L’Hermon, et le Liban.
La nuée claire
Devint sombre.
Comme (d’) un brouillard,
Il pleuvait sur eux de la mort.
2- Bc. Enki ordonnateur du monde
L’extrait d’Enki ordonnateur du monde est tiré de Bottéro2313. Meluhha, Dilmun et l’Elam, cité avec le Marhaši, sont décrits pour leurs richesses attribuées par Enki. Si Dilmun et Meluhha sont des pays amis, l’Elam est au contraire explicitement désignée comme « pays belliqueux » soumise « par le souverain, doté par Enlil du pouvoir du pays », qui apporte à Nippur l’argent et le lapis-lazuli.
124 : Les pays de Magan et de Dilmun
Se tourneront vers moi, Enki,
Pour charger, à ras bord, les boutres de Dilmun
Et affréter jusqu’au ciel les boutres de Magan !
Les cargos de Meluhha
Véhiculeront or et argent,
130 : Jusqu’à Nippur, pour Enlil, roi de tous les pays !
/…/
210 : Puis, arrivé à Ur, la cité sainte,
Enki, roi de l’Apsu, en arrêta le destin :
« Cité toute parfaite, les pieds dans l’eau,
Taureau puissant,
Riche estrade qui domine la terre,
Haute comme une montagne,
Bosquet embaumé, à l’ombre déployée,
Sûre de ta force,
215 : Les pouvoirs préparés pour toi te combleront !
Car Enlil, le Grand-Mont,
A prononcé devant l’Univers ton nom sublime !
Ô cité dont Enki aura arrêté le destin,
Ô ville sainte d’Ur, tu seras exhaussé jusqu’au ciel ! »
Puis arrivé au pays de Meluhha,
220 : Enki, roi de l’Apsu, en arrêta le destin :
«Ô pays sombre, tes arbres seront drus,
Tes forêts d’arbres-mès indigènes !
Les sièges qui en seront fabriqués,
Auront leur digne place dans les palais des rois !
Tes roseaux seront résistants, tes roseaux indigènes :
Les preux les brandiront pour armes
Sur les champs de bataille !
225 : Puissants seront tes taureaux, tes taureaux indigènes,
Leur meuglement sera pareil
À celui des taureaux montagnards !
De grands pouvoirs des dieux sont préparés pour toi !
Tes francolins porteront tous un plumage de cornaline,
Tes oiseaux seront tous des paons
230 : Dont les cris empliront les palais des rois !
Tout ton argent sera de l’or,
Et ton cuivre, du bronze !
Ô contrée, ton produit surabondera,
Ta population se multipliera,
235 : Et chacun de tes hommes
Sera un taureau pour les autres !
/… /
Enki nettoya et purifia le pays de Dilmun
Qu’il confia à Ninsikila.
240 : Au temple principal du pays, il alloua des lagunes,
Et sa terre cultivable, il assigna des palmeraies,
Pour que l’on en consomme les dattes !
[Ensuite il décida,]
Pour l’Elam et le Marhaši,
[Ces pays belliqueux] et qui dévorent tout,
Que le souverain, doté par Enlil du pouvoir au pays,
245 : Détruirait leurs demeures, démolirait leur remparts,
Et emporterait à Enlil,
Roi de l’Univers, à Nippur,
Leur argent, leur lazulite
Et (tous) leur trésors !
Quant à ceux qui n’ont ni villes ni maisons,
Les martu, il leur attribua les troupeaux en partage !
Lorsque, tous ces lieux,
Il eut détourné son attention,
/…./
Bottéro 1992 : 111-121.
Bottéro 1989 : 172-173.