Annexe 4-C. La vaisselle en céramique
Dans l’annexe précédente, il est apparu que la vaisselle en terre cuite est omniprésente dans les assemblages de vaisselle des tombes de prestige (graphique 14).Dans la majorité des tombes, elle représente la totalité des récipients déposés dans la chambre funéraire : à Tell Ahmar, cent quarante récipients sont totalisés et à Jerablus-Tahtani plus d’une centaine. La richesse de l’individu ne saurait être appréciée plus à la quantité de récipients qu’à leur qualité. Les vases de céramique de Tell Ahmar par exemple sont d’une grande originalité (« les pots à thé ») et appartiennent à des catégories de vases d’une grande qualité de façonnage et de forme2330. À Umm el-Marra les assemblages se composent de céramique fine auxquelles appartiennent les coupes dites « à champagne ». Les bouteilles dites « syriennes » sont des objets de qualité et de valeur pour les défunts, soit ce sont des objets personnels et leur contenu est précieux (huile parfumée, onguent).
D’après le graphique 17 présenté ci-dessous on peut distinguer deux phénomènes. Tout d’abord, des formes sont présentes en Syrie et en Mésopotamie. Les coupes à champagne se répartissent dans les deux régions ainsi que les jarres et les gobelets. Ur présente un assemblage plus diversifié. En second lieu, on constate que les assemblages du Sud sembleraient moins diversifiés que ceux du Nord. Cette apparente distorsion peut résulter de la place non négligeable de la vaisselle de pierre et de métal et du rôle qu’elle devait avoir dans les cérémonies funéraires et dans le mobilier laissé dans la tombe. Les formes telles les coupes trépieds, coupes à pied2331, les bouteilles « syriennes » apparaissent en Syrie et sont communes dans le répertoire céramologique du Moyen et Haut Euphrate.
Concernant le détail les formes des vases déposées dans les chambres funéraires, les jarres sont numériquement plus importantes dans les assemblages (bleu point blanc), avant des bols, gobelets et des coupes qui sont quantitativement constants. Nous avons souligné la présence commune en Mésopotamie et en Syrie de coupes à champagne.
