3. Les modes de régulation de l'économie administrée

Le concept d'économie administrée est celui qui reflète le mieux le mode de régulation de l'économie algérienne sous le système de la planification centralisée. La loi de l'offre et de la demande étant bannie, c'est l'administration centrale qui se charge de réguler le système économique du pays par les lois et les décrets d'application des décisions prises par l’instance politique.

Les variables économiques de détermination de la valeur du prix du capital et de la reproduction de la force de travail étaient alors gelées. La fixation du prix, des salaires, du taux d'intérêt et de change se faisait à partir des études prévisionnelles fondées, non pas sur la valeur des richesses matérielles et immatérielles réellement créées, mais sur les rentrées en devises  prévues et/ou réalisées grâce à une source minière d'origine externe en l’occurrence la rente pétrolière. Ce faisant, la valeur attribuée administrativement à ces variables ne reflétait pas le niveau réel du développement économique du pays : en l’absence de la rationalité économique historiquement incarnée par la libre concurrence à travers le marché, le poids des critères politiques dans la détermination des prix, du taux de change et des salaires occupe une place prépondérante.