4.4 Les sources de financement des investissements publics : le piège de la rente et de l’endettement extérieur

Nous avions souligné dans les pages précédentes que le modèle d’industries industrialisantes posait, en termes de mise en œuvre, un problème de financement pour un pays sous-développé comme l’Algérie des années 1960. Nous avons souligné également que l’ex-URSS avait eu recours à l’épargne forcée de la paysannerie pour financer son industrie. Mais, en Algérie, cette expérience ne pouvait pas réussir, pour au moins deux raisons : premièrement, l’agriculture algérienne a des possibilités limitées d’expansion de la superficie agricole utile, deuxièmement, les conditions historiques de (re) naissance de l’Etat algérien ne permettaient pas à ce dernier d’imposer à la paysannerie- ni à n’importe autre classe sociale d’ailleurs- une « épargne forcée »80.

Cependant, une autre solution existait : la monopolisation de l’Etat de la rente pétrolière. « Titulaire d’une rente, au nom de la collectivité, l’Etat algérien est en mesure de financer les investissements lourds, de prendre en charge les surcoûts durant la phase de démarrage et d’alléger pour la paysannerie et la classe ouvrière les coûts sociaux liés à un tel financement » 81 note Y. Benabdellah, avant d’ajouter que « l’importance de la rente dans les ressources mobilisées pour le développement le (l’Etat) fait émerger comme le premier épargnant. Il lui devient aisé de rendre légitime son rôle de premier entrepreneur lequel sera facilement accepté compte tenu des structures sociales héritées de la période coloniale et des largesses qu’il consentira à toute la société » 82   L’analyse de la part de la fiscalité pétrolière dans le budget de l’Etat est, à ce propos, significative. Elle montre en effet la progression permanente –contrairement à la fiscalité ordinaire- de la part de fiscalité pétrolière dans la constitution du budget étatique. Cette dernière est passée en effet de 12% entre 1963 à 1966 à plus de 57% en 1978 à 1979. Le tableau suivant l’illustre clairement.

Tableau 2.3. La part des ressources fiscales en (%).
1963/1966 1967/1969 1970/1973 1974/1977 1978/1979
Fiscalité ordinaire 66,0 60,0 58,0 34,3 32,6
Fiscalité pétrolière 12,0 23,0 31,5 54,6 57,2

Source. A.Dahmani, L’Algérie à l’épreuve…Op.cit. p.35.

La place de la rente pétrolière dans le financement des investissements en Algérie peut être illustrée, non pas uniquement à travers sa participation au budget de l’Etat, mais en fonction de sa comparaison directe avec le volume des investissements publics. Le tableau suivant le montre éloquemment.

Tableau 2.4. Fiscalité des hydrocarbures en millions de DA courants et en (%) du PIB et de l'investissement brut.
Années Fiscalité pétrolière
(1)
Investissement brut
(2)
(3) = (1) / (2) En % Produit Intérieur brut
(4)
(5) = (1) / (4) En %
1970 ND ND ND 24 072,3 ND
1971 ND ND ND 24 922,2 ND
1972 3 188,0 9 811,3 32,49 30 413,2 10,48
1973 4 416,0 12 417,5 35,56 34 593,1 12,77
1974 13 401,8 16 964,4 79,00 55 560,9 24,12
1975 13 461,6 23 975,0 56,15 61 573,9 21,86
1976 14 239,9 31 358,0 45,41 74 075,1 19,22
1977 18 019,0 38 433,0 46,88 87 240,5 20,65
1978 17 365,4 50 789,7 34,19 104 831,6 16,57
1979 26 516,0 50 374,6 52,64 128 222,6 20,68

Source. Y. Benabdallah, Economie rentière et surendettement, Op.cit.p. 164.

A la lecture du tableau n° (2.4), nous remarquons ce lien permanent entre la fiscalité pétrolière et l’investissement brut ; en pourcentage, sa contribution est passée de 32,49% à 52,64% en l’espace de 7 ans, soit entre 1972 et 1979, avec un pic de 79 % en 1974, année du contre-choc pétrolier.

Tableau 2.5 Evolution des exportations des Hydrocarbures et de l’investissement en millions de DA courants.
Année Exportation d’Hydrocarbures (1) Investissements bruts
(2)
(1) / (2) En %
1970 3 505,0 8 160,4 42,95
1971 3 149,0 8 342,2 37,75
1972 4 815,0 9 811,3 49,08
1973 6 296,0 12 417,5 50,70
1974 17 965,0 16 964,4 105,83
1975 16 480,0 23 975,0 68,74
1976 20 363,0 31 358,1 64,94
1977 23 623,0 38 433,4 61,46
1978 24 170,0 50 789,7 47,59
1979 35 943,0 54 374,6 71,35

Source. Y. Benabdallah, Economie rentière et surendettement, Op.cit.p. 157.

Autre indice : la relation directe entre les recettes pétrolières et l’investissement étatique. Le tableau (2.5) montre cette dépendance directe et accrue des investissements publics des recettes d’exportations des hydrocarbures.

Nous remarquons à la lecture des chiffres du tableau (2.5), la corrélation parfaite entre les entrées en devises du pays à travers l’exportation des hydrocarbures et le volume des investissements publics. En pourcentage, nous observons d’abord, la progression permanente à partir 1971 de la couverture des investissements bruts par les exportations d’hydrocarbures ; de 42,95% en 1970 à 71,35% en 1979, soit presque 15 ans après le lancement de la S.A.D. Ensuite, le gonflement du volume des investissements à chaque fois que les rentrées en devises s’amélioraient comme ce fut le cas lors des deux contrechocs pétroliers. Ainsi, le passage brutal du volume d’investissement de 6 296 millions de DA en 1973 à 17 965 millions de DA en 1974 n’était possible que parce que les exportations des hydrocarbures étaient passées de 12 417,5 millions de DA à 16 964,4 millions de DA. A ce propos, c'est à se demander pourquoi l’Etat algérien procédait régulièrement à l’augmentation du volume des investissements à chaque fois que ses rentrées en devises s’améliorent, alors que l’économie était censée être gérée selon les principes de la planification ; c'est-à-dire que le volume des investissements était déjà défini avant l’augmentation des prix internationaux des hydrocarbures ! La réponse à cette question est double.

Premièrement, la planification en Algérie est un vain mot. Dans la pratique, les dirigeants ont rarement respecté les recommandations de l’organe de planification que représente le Secrétariat National du Plan. « C’était un écran de fumée, une situation kafkaïenne », pour reprendre les termes de A. Dahmani qui s’appuie sur le témoignage de G. Hidouci qui affirme « C’était une administration (Le Plan) bien dirigée, bien gérée, et qui faisait semblant de jouer le rôle qu’on lui avait dévolu… notre jeu consistait à bricoler les chiffres et les recommandations officielles, toujours en trois versions ; la première, prudente pour le Président ; la deuxième, approximativement sincère, à usage interne ; la troisième carrément manipulée, pour les relations de travail avec les ministères. Il fallait toujours leur prouver qu’il n’y avait pas d’argent » 83 .

La preuve du peu d’intérêt qu’accordaient les dirigeants algériens à la planification peut être donnée à travers les dépassements permanents des volumes des dépenses et d’investissement prévus par les différents plans. La seconde raison, qui explique cette augmentation systématique des investissements, parallèlement aux hausses des prix des hydrocarbures, réside dans l’importance des surcoûts et des restes à réaliser (R.A.R). En effet, aucun des plans de développement exécutés n’avait atteint les objectifs qui lui ont été tracés. C’est pourquoi l’Etat revoyait régulièrement le volume de ses investissements à la hausse à chaque fois que la situation financière s’améliorait et ce, afin de combler les lacunes des anciens plans; le tout étant couvert par la rente pétrolière. Cette dernière était en effet la première et la principale source de financement de la S.A.D.

Cette prépondérance de la rente pétrolière dans le financement de la S.A.D peut être justifiée par la faiblesse du capital des différents secteurs d’activité de l’économie algérienne au lendemain de l’indépendance. En effet, à la sortie de la colonisation, l’Algérie était dans un sous-développement tel qu’aucun secteur d’activité n’était suffisamment développé pour dégager les ressources nécessaires afin d’amorcer un processus d’industrialisation. Mais cette « pétrolisation » progressive du budget de l’Etat après 15 années du lancement de la S.A.D, nécessite une explication autre que celle de la faiblesse du capital local. Celle-ci se trouve être en partie dans la tendance étatique à privilégier l’investissement dans le secteur des hydrocarbures au détriment des industries proprement industrialisantes84. En effet, le secteur pétrolier a toujours occupé la place première dans les investissements industriels de l’Etat, à tel point ou certains auteurs parlent de perversion du modèle industriel.

Les données statistiques relatives à la répartition des investissements publics par branche d’activité montrent qu’il existait un déséquilibre flagrant en faveur des hydrocarbures, comme le montre Le tableau n° (2.6), retraçant les allocations des investissements planifiés en pourcentage.

Tableau 2.6. Allocation des investissements planifiés en % (1970 - 1979).
Secteur 1970 1971 1972 1973 1970/ 1973 1974 1975 1976 1977 1974 / 1977
1. Hydrocarbures 49 50 44 40 45 42 42 50 51 47
2.H. Hydrocarbures 51 50 56 60 55 58 58 50 49 53
Agriculture 5 7 13 15 11 8 9 5 7 7
Industrie 30 29 29 30 29 34 30 23 26 27
BTP 13 12 13 14 13 15 18 21 15 17
Services 3 2 1 1 2 1 1 1 1 1
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100

Source : voir la suite du tableau dans la page suivante.

Tableau 2.7 (Suite) Allocation des investissements planifiés en % (1970 - 1979)
Secteur 1978 1979 1978 / 1979
1. Hydrocarbures 57 55 56
2. H. Hydrocarbures 43 45 44
Agriculture 8 11 9
Industrie 21 116 18
BTP 13 17 16
Services 1 1 1
Total 100 100 100

Source. Y. Benabdallah. Economie rentière et surendettement, Op.cit. p. 204.

Les données montrent que la part des investissements en hydrocarbures dans les investissements planifiés était de l’ordre de 45 % durant le premier plan quadriennal, 47 % durant le second quadriennal et de 55 % durant les deux années 1978 et 1979 sans plan et que l’on qualifiait d’années de pause. A ce propos, la question suivante s’impose : pourquoi l’Etat investissait autant dans un secteur supposé être seulement un fournisseur « transitoire » des investissements préalables à l’amorce de la dynamique d’accumulation par l’industrie ?

En réalité, l’Etat s’est pris dans un piège. Pour financer sa stratégie de développement, il devait investir dans le secteur des hydrocarbures mais, face à l’absence de retour sur investissement reflété par le déficit des entreprises étatiques, il était dans l’obligation d’investir encore plus dans les hydrocarbures pour éviter « la banqueroute ». Cette assertion peut se justifier par l’observation de deux phénomènes ; le premier est relatif à la révision toujours en hausse des investissements en faveur des hydrocarbures comparativement à ceux qui ont été planifiés ; le second concerne les activités privilégiées au sein du secteur des hydrocarbures lui-même. Il est à remarquer la priorité accordée par l’Etat aux activités orientées vers l’exportation au détriment des fonctions « industrialisantes ».

En effet, l’analyse affinée des investissements consentis au secteur des hydrocarbures montre que l’Etat était plus à la recherche « d’argent frais » que d’investissement dans les branches industrialisantes des hydrocarbures. Les activités financées en priorité au sein du secteur des hydrocarbures étaient celles dites exportatrices, car ce sont elles qui fournissaient immédiatement les capitaux en devises. Y. Benabdellah nous indique qu’au-delà du fait que les hydrocarbures occupaient une position prioritaire dans les investissements étatiques, au sein de ce secteur ce ne sont pas les activités industrialisantes qui étaient privilégiées. Le tableau suivant montre clairement cet état de fait.

Tableau 2.8 Structure des investissements de la branche des Hydrocarbures (En %).
  1967/1969 1970/1973 1974/1978 1967/1978
Exploration 24.7 15.6 10 11.4
Développement 18.5 25.8 33.6 31.7
Canalisation 19.5 20.6 9.6 11.7
Raffinage 0.1 5.7 4.9 4.8
Engrais 14.5 4.7 3.1 3.8
Pétrochimie 0.1 1.9 3.5 3.1
Plastique - 1 2.2 2
GNL 0.3 11.2 14.2 13.1
Distribution 104 2.1 3.6 3.3
Moyens propres 9.3 4.7 7.8 7.4
Filiales 1 1.1 1.9 1.7
Siège 10.6 1.1 1.9 1.7
Unité de service - 1 1 1
Total 100 100 100 100

Source. Y. Benabdallah, Economie rentière et surendettement, Op.cit. p.206.

Nous constatons à travers les données contenues dans ce tableau que, contrairement à l’esprit de la stratégie de développement par l’industrie dite industrialisante, l’Etat, dans sa politique énergétique; a privilégié les activités essentiellement exportatrices. La fonction financière des hydrocarbures l’emportait souvent sur celle intégrante. En effet, on remarque que contrairement aux activités relevant de la fonction industrialisante des hydrocarbures -comme la pétrochimie, le plastique ou les engrais qui n’ont bénéficié que de 11.7% du total des investissements- les activités contribuant directement à l’exportation à l’instar des activités d’exploration et de développement des gisement ont reçu 62,8% durant le plan triennal, 78,9% durant le premier plan quadriennal et 72,3% durant le second.

Les contradictions dans lesquelles s'est retrouvé l’Etat en matière de mise en œuvre de la S.A.D s’annonçaient clairement. Pour combler le déficit du secteur productif, il fallait investir plus dans les hydrocarbures. Ce faisant, la sphère rentière a envahit la sphère productive et empêché en son sein l’enclenchement de toute dynamique d’accumulation. L’histoire ultérieure économique algérienne le confirme largement : le secteur des hydrocarbures s’est autonomisé progressivement du reste de l’économie à tel point qu'il n’est pas exagéré de parler « d’une économie dans l’économie ».

Mais ce n’est pas le seul piège dans lequel est pris l’Etat algérien. Il y a aussi celui de l’endettement, car en réalité et malgré l’importance de la rente pétrolière, l’endettement constitue une source aussi importante que la rente dans le financement des investissements publics. Y. Benabdallah souligne, à juste titre, que : « contrairement à ce que veulent faire croire certaines études et discours, la décennie 1970 n’est pas seulement une décennie de développement: elle est aussi une décennie d’endettement » 85 . La preuve est fournie lorsque l’on se réfère aux statistiques relatives à l’endettement de l’Algérie durant cette période. Entre 1974 et 1979, le stock de la dette a connu en moyenne une augmentation de 3 milliards de $ par an. Sa croissance moyenne était de 34,6 % durant les trois dernières années du second plan et de 32,5% entre 1974 et 1979, ce qui est énorme. Pourtant la majeure partie des analyses consacrées à l’économie algérienne des années 1970 néglige souvent de souligner le danger que constitue cet endettement pour l’avenir du pays à moyen et à long terme. La raison de cette « négligence » se trouve certainement dans le fait que le ratio de solvabilité de la dette extérieure algérienne soit modéré pour la période, comme le montre le tableau suivant.

Tableau 2.9 Evolution des ratios de solvabilités et de liquidité.
Années Stock de la dette % PIB Stock de la dette % Exportations Intérêts % Exportations
1970 N.D N.D 1
1971 N.D N.D 2,7
1972 N.D N.D 3,7
1973 N.D N.D 4
1974 37 92 4
1975 38 120 4
1976 54 170 6
1977 57 182 6
1978 57 215 8
1979 60 189 10

Source. Y. Benabdallah, Economie rentière et surendettement, Op.cit. p. 75

Cependant, il y a lieu de faire remarquer que même sile ratio de solvabilité (stock de dette par rapport au PIB) est acceptable pour la période, il ne faut pas perdre de vue que dans le cas de l’Algérie, le PIB que l’on a pris comme instrument de mesure dépendait à son tour du volume de la rente pétrolière ; c'est-à-dire, d’une variable exogène sur laquelle l’Etat algérien n’a aucune influence directe. Autrement dit, quand les prix internationaux des hydrocarbures baissent, la rente pétrolière baisse aussi et avec elle le PIB Résultat : c’est tout le sens des « assurances » qu’offre ce ratio de solvabilité qui se trouve remis en cause ; d’ailleurs, dès que les prix des hydrocarbures baissaient d’une manière brutale au milieu des années 1980, le PIB algérien baissait et le ratio stock de la dette/PIB montait en flèche.

Tout au long des pages précédentes, nous avons analysé l’approche et la démarche concrète adoptée par l’Etat algérien pour amorcer son processus de développement : Etatisation des ressources économiques, planification centralisée et utilisation de la rente pétrolière et de l’endettement comme source « transitoire » de financement des industries de base censées - en vertu de la théorie des industries industrialisantes - entraîner le développement et l’intégration du reste des secteurs d’activité.

A travers ces conceptions de l’organisation et du fonctionnement de l’économie, nous avons décelé un « acharnement » dans la démarche de l’Etat à  «semer le développement». Lequel acharnement s’est exprimé notamment à travers l’étatisation radicale des sources de richesses et la centralisation excessive du pouvoir de décision économique, ainsi que l’importance des investissements consentis par l’Etat dans tous les secteurs d’activité à la tête desquels se trouve l’industrie. Nous avons également décelé une sorte de « naïveté d’Etat », dans le sens où les dirigeants algériens pensaient qu’ils étaient capables « d’administrer » l’ensemble des variables servant pour la régulation des activités économiques. C’est là, l’expression du volontarisme qui est à l’origine des pratiques économiques de l’Etat algérien.

A présent, il nous reste à étudier un autre aspect de ce volontarisme, à savoir, les pratiques de l’Etat concernant la monnaie et le crédit ainsi que son attitude vis-à-vis du pouvoir monétaire qu’incarnent habituellement l’institut d’émission et le système bancaire en général.

Notes
80.

Quoique, à travers la gestion de la monnaie, l’Etat s’appropriait indirectement l’épargne.

81.

Y. Benabdallah, Economie rentière et surendettement, Op.cit.p. 200. Cependant, il y a lieu de souligner que cette épargne forcée a eu lieu pour le cas de l’Algérie, mais pour toute la population par le blocage des salaires et l’interdiction d’importer certains produits. Si l’on ajoute a ces deux actions, l’effet de l’inflation , on pourrait dire que l’Etat « réabsorbait sublimement » le salaire qu’il distribuait pour financer son projet d’industrialisation et le déficit qu’il a provoqué.

82.

Y. Benabdallah, Economie rentière et surendettement, Op.cit.p. 220.

83.

A. Dahmani, L’Algérie à l’épreuve… Op.cit. p. 39.

84.

A l’évidence, ceci n’occulte pas la non rentabilité des investissements colossaux consentis par l’Etat dans les secteurs réels, l’analyse de ce point se fera ultérieurement (chapitre 3). À présent nous voulons attirer l’attention sur l’importance des investissements étatiques dans le secteur énergétique.

85.

Y. Benabdallah, Economie rentière et surendettement, Op.cit. p. 70