Conclusion

Au long du présent chapitre, nous avons dans un premier temps dressé un bilan succinct des résultats économiques du volontarisme étatique des années 1970. Dans un second temps, nous avons procédé à l’énumération des principales conséquences de l’économie administrée, à l’origine du blocage des dynamiques d’accumulation en Algérie.

Dans cette perspective, nous nous sommes intéressés au bilan comptable des entreprises publiques et des firmes agricoles étatiques, à la structure du commerce extérieur, à la politique monétaire et à la situation socio- économique de la population.

Le résultat est sans appel. Le volontarisme économique exprimé par l’Etat algérien durant les années 1970, à travers la mise en place de l’économie administrée, s’est soldé par :

L’analyse du processus de formation de l’économie rentière et distributive en Algérie nous a offert des pistes fécondes pour la compréhension de ce phénomène de rareté et de rente qui a caractérisé le marché national algérien.

Les contradictions de l’économie administrée ont produit une mécanique infernale, faisant de l’inflation, du développement du marché informel, de la généralisation du clientélisme à travers la corruption, et enfin du secteur privé un secteur essentiellement ancré dans la sphère de la répartition, les caractéristiques majeures de l’économie algérienne. A la place et au lieu d’une économie industrielle et productive, le volontarisme économique, exprimé par l’Etat algérien dans années 1970, a conduit à une économie rentière et distributive.

C’est la raison pour laquelle, l’Etat a manifesté, dès le début des années 1980, une volonté de réaménager en profondeur le système économique en place.