1.1.1 Le rééquilibrage du système économique 

En ce qui concerne le rééquilibrage du système économique, rappelons que dans le cadre du bilan de l’économie nationale réalisé à la fin des années 1970, une partie des dirigeants algériens constatait, à juste titre, un déséquilibre en dotation de ressources entre les différents secteurs d’activité. L’effort d’investissement était jugé excessivement orienté vers le secteur secondaire au détriment de l’agriculture et des services. Cette situation était qualifiée de compromettante pour l’avenir du pays pour diverses raisons : tandis que les choix technologiques et l’importance des projets industriels réalisés avaient conduit le pays vers une dépendance financière, le sous-développement du secteur agricole aggravait sa dépendance alimentaire. Le tout évoluait dans un climat social tendu à cause des pénuries et autres privations provoquées par l’importance « excessive » accordée par l’Etat à l’investissement au détriment de la consommation et à la prise en charge des problèmes sociaux de la population.

En guise de solution, les concepteurs du plan quinquennal (1980-1984) ont tenté une nouvelle politique de développement fondée sur le concept du « rééquilibrage ». L’objectif du plan quinquennal (1980-1984) était de réorienter la politique économique au profit des secteurs jugés « retardataires » par rapport au secteur industriel, tel que le secteur agricole, l’hydraulique et autres infrastructures économiques et sociales (autoroutes, logements,etc.) : « Dans la période à venir, les secteurs de l’éducation, de la formation, de la recherche, de l’hydraulique, de l’agriculture, de l’habitat, des infrastructures de transport auront à jouer un rôle fondamental et solidaire pour le succès de l’entreprise de développement », soulignaient les rédacteurs du plan quinquennal.