Le processus de réformes de l’équipe que dirigeait M. Hamrouche - enclenché en 1987, mais qui prit un essor important à partir de 1989- s’inscrivait dans une perspective globale fondée sur la nécessité d’articuler les réformes économiques aux réformes politiques. Cette nouvelle conception proposait des changements structurels et institutionnels radicaux afin de redonner à l’Etat et au marché leurs rôles respectifs. A savoir, la régulation pour le premier et la création de richesses pour le second. Le projet des réformateurs s’articulait donc autour du désengagement progressif de l’Etat de la sphère économique d’un côté, la redéfinition et la refonte des instruments et des institutions de régulation d’un autre. C’est sur cette approche juridique et institutionnelle que les réformateurs s’appuyaient pour briser le carcan bureaucratique qui étouffait pendant des décennies l’économie algérienne 202 . Cependant, avant de présenter et d’analyser les actions menées par le gouvernement réformateur, ainsi que leurs principaux impacts sur l’économie algérienne, un rappel du contexte politico-juridique de la période s’impose.
CF, F. Ghilès, « l’Armée a-t-elle une politique économiques ? », Op.cit.p. 87.