1.5 L’ouverture sans complexe sur le secteur privé et le capital étranger

Le gouvernement réformateur marqua, dès son installation, la fin des  « malentendus historiques» entre l’Etat et le secteur privé. Il annula toutes les lois entravant l’exercice d’une activité industrielle ou commerciale par le privé national : aucune limite n’était désormais dressée devant l’obtention d’un registre de commerce ou d’accès à un crédit bancaire. Allant plus loin encore, le gouvernement a envisagé la légalisation d’une partie du commerce informel appelée « trabendo ». Mais, c'est au niveau des règles régissant l’investissement étranger que le gouvernement des réformateurs a bouleversé le système de planification.

Après plusieurs décennies de méfiance totale du capital étranger, assimilé à l’impérialisme, le gouvernement bouleversa toutes les données en introduisant, dans le cadre de la LMC, la possibilité à l’investisseur non résidant de s’installer en Algérie, seul ou en partenariat avec une entreprise locale publique ou privée. En ce sens, des garanties de rapatriement de capitaux et de dividendes ont été prévues par la loi et les Conventions Internationales que l’Algérie venait de ratifier225.

Notes
225.

Voir le règlement 90/03 du 08/09/90 de la Banque d’Algérie.