2.1.Le retour vers la centralisation et le dirigisme économique

Malgré leurs imperfections, les différents mouvements de réformes initiés durant les années 1990 ont ouvert une brèche importante dans le carcan administratif qui a étouffé l’économie algérienne pendant plus de trois décennies. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, l’Etat algérien a procédé, depuis 1999, à la remise en cause des plus importantes mesures réformatrices initiées durant la décennie précédente.

Ainsi, après un début de désengagement de la sphère économique durant les années 1990, on observe un redéploiement en force de l’Etat dans la gestion directe du secteur public en inversant totalement les relations liant l’Etat aux secteurs économique et monétaire. A la place et au lieu de relations contractuelles fondées sur l’impôt et les règles prudentielles régissant la sphère monétaire, on assiste à une ingérence directe de l’Etat dans la gestion et l’orientation des flux et reflux de richesses censées être régulées uniquement par les lois du marché. L’étude des récentes orientations étatiques concernant la gestion des secteurs économique et financier confirme largement l’assertion avancée ci-dessus.