Plan de travail

La première partie de thèse est une description morphologique consacrée à la généalogie et à l’ethnographie du dispositif CSMP. Par quels processus socio-historiques la psychiatrie et le travail social, mobilisés à nouveaux frais dans le traitement de l’exclusion sociale, se sont-ils reconfigurés dans ce nouveau dispositif apparu au cours de la dernière décennie ? Comment se sont déployés les cadres organisationnels (institutionnels, réglementaires) et interventionnels (les activités cliniques, leurs objets et acteurs) de la démarche clinique du CSMP ?

La deuxième partie s’attache à comprendre l’expérience clinique des intervenants sanitaires et sociaux au front de la précarité. Quelles atteintes identifient-ils chez les personnes en situation de précarité ? Comment ces atteintes mobilisent-elles les intervenants ? Et, en retour, comment les intervenants accompagnent-ils les personnes en situation de précarité ? Cette seconde partie est consacrée aux processus d’étayage (les supports cliniques relevant de la santé mentale) du parcours sanitaire et social des personnes en situation de précarité ainsi que les formes de justice sociale qui traversent ces parcours.

La troisième partie porte sur les postures et épreuves de la pratique de care. Comment s’articulent, pour les cliniciens, les processus d’individuation et de subjectivation relevant, d’une part, de l’injonction à devenir soi, par soi-même, en s’inscrivant dans des programmes sanitaires et sociaux ayant pour visée l’activation des individus, et, d’autre part, de l’injonction au « bien-être », à la « bonne » santé mentale, en travaillant les attachements de l’individu à ses différents supports ?