Conclusion générale

Dans un contexte de transformation, opéré depuis la fin des années 80, de l’Etat providence vers ce qu’il est devenu commun d’appeler l’« Etat Social Actif »,ce travail de thèse cherche à comprendrequelles sont les technologies de prise en charge des individus dits « en situation de précarité sociale », présentant un mal-être psychique en lien avec une impossibilité, récente ou plus ancienne, de s’affirmer sujet de leur propre vie. Pour ce faire, il s’agit d’interroger la manière dont les cliniciens agissent, traduisent en action auprès d’autrui, une politique publique : la politique d’accès à la prévention et aux soins des personnes en situation de précarité.

Notre thèse est la suivante : il émerge actuellement des collectifs d’intervention qui, par un travail de reconnaissance du parcours de vulnérabilité des personnes en situation de précarité engagent une pratique spécifique de soin qui relève du care. A travers cette pratique de care, ils cherchent avant tout à maintenir et/ou réparer la sociabilité des personnes en situation de précarité en s’adressant autant à leur corps et à leur subjectivité qu’à l’ensemble des êtres et objets présents dans leur environnement.