En 1987, le rapport de la commission Brundtland (créée en 1984) va définir le développement durable comme « la capacité d’une société de pouvoir répondre à ses besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». Cette définition comporte notamment deux implications majeures. La satisfaction des besoins présents implique qu’il est nécessaire d’assurer la croissance économique et d’en faire bénéficier le plus grand nombre (notamment les plus pauvres). La satisfaction des besoins futurs impose de laisser aux générations futures les ressources nécessaires à leur propre croissance. Cette définition fait apparaître la notion de dépendance au niveau temporel (générations présentes et futures) ainsi qu’au niveau des domaines (économie, environnement et social).
La notion de développement durable commencera à être diffusée et médiatisée lors du deuxième sommet de la terre à Rio de Janeiro (1992), puis sera suivie d’engagements fermes de nombreux Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et préserver l’environnement et la biodiversité, notamment lors de la troisième conférence des Nations Unies à Kyoto en 1997. Plus récemment, la conférence de Copenhague (2010) a souligné l’échec relatif de plusieurs Etats à tenir leurs engagements dans un contexte difficile lié à la crise économique.
D’une façon plus générale et plus complète, le développement durable peut être défini à travers un principe objectif d’interdépendance et un principe normatif d’équité (Zuindeau, 2000, pp. 33-43). L’interdépendance peut se décliner en trois dimensions :
La notion normative d’équité se décline premièrement au niveau intergénérationnel : la manière dont nous utilisons les ressources pour satisfaire nos besoins et assurer notre croissance économique ne doit pas anéantir les possibilités des générations futures de satisfaire à leurs propres besoins. Enfin, elle se décline au niveau intra générationnel : chacun est en droit de profiter des fruits de la croissance économique. Cela passe notamment par une répartition équitable des richesses.