6. Comment corriger les insuffisances de la durabilité du système de transports ?

Nous avons montré précédemment que le système de transports ne répondait pas aux critères d’optimalité économiques et environnementaux tels que définis par la théorie microéconomique. Au niveau de la mobilité quotidienne des ménages, cela se manifeste par une utilisation excessive de la voiture particulière au sein d’espaces périphériques peu denses et peu diversifiés (à vocation uniquement résidentielle le plus souvent). Le recours massif aux véhicules particuliers pour se déplacer - bien au delà du niveau optimal pour la mobilité quotidienne des ménages - a pour conséquence une accumulation d’effets externes indésirables : pollution, occupation de l’espace et congestion dans les métropoles. Nous avons également insisté sur la question des coûts de transports des ménages, et notamment la part qu’ils y consacrent sur leur revenu, en soulignant que c’est un autre générateur d’inégalités, surtout dans la perspective d’une augmentation des prix du pétrole sur le long terme.

Ces constats étant établis, nous explorons dans cette partie un ensemble de mesures permettant d’obtenir un système de transports plus durable dans les dimensions économiques, environnementales et sociales de la notion. En pratique, il existe trois familles de mesures permettant ces améliorations (Litman, 2006).