(iii) Consommations des bus urbains et autocars interurbains

L’E.M.D de Lyon ne fournit aucun renseignement sur les caractéristiques des bus et autocars interurbains utilisés par les personnes se déplaçant au sein du périmètre d’étude. Ces déplacements correspondent au transport scolaire, aux trajets sur les lignes interurbaines et aux trajets en bus sur les réseaux urbains de transports. Nous avons adopté une équation d’émission moyenne en considérant un taux de remplissage de 13 personnes par bus et autocar. Cette simplification introduit un petit biais pour l’évaluation globale des coûts dans la mesure où les déplacements en car interurbains ne représentent que 2,6 % de la distance totale parcourue en modes mécanisés. Le tableau IV-26 résume nos choix méthodologiques :

Tableau IV-26 : émissions unitaires des bus urbains et autocars interurbains pour le calcul des consommations de carburants
type de véhicule vitesse (km/h) consommation unitaire de carburant (g/km)
autocar 10-Max 1371.6*V^(0.4318)/13

Source : synthèse auteur réalisée à partir de Gkatzoflias et al. (2007) ; V représente la vitesse

En ce qui concerne les bus urbains des réseaux de transports collectifs (l’E.M.D de Lyon couvre les réseaux de Lyon, Villefranche-sur-Saône, Bourgoin-Jallieu, Vienne et Givors), l’enquête ménages ne donne pas non plus de renseignements sur le type de véhicule utilisé. L’usage des bus sur les réseaux de transports collectifs représente 5,1% de la distance totale parcourue en modes mécanisés. Cette part est plus faible que la précédente enquête car le périmètre d’étude comprend beaucoup plus de ménages motorisés. Pour les réseaux autres que celui de Lyon, nous avons employé une méthode semblable à celle des autocars interurbains, en reprenant la même équation d’émission. Au sein du réseau lyonnais, il existe plusieurs types de bus : bus classiques, trolleybus, bus articulés et minibus. L’enquête ménages n’apporte pas de distinction entre ces différents sous-modes. Nous n’avons donc pas eu d’autre choix que d’utiliser l’équation d’émission du tableau IV-26, sachant qu’elle surestime sans doute un peu la consommation de carburant au sein des transports collectifs urbains. Nous avons enfin négligé le phénomène de surémissions à froid, ce qui peut compenser en partie cette surestimation. L’E .M.D ne permettait pas en effet de savoir si le bus roulait déjà à chaud ou à froid.

L’ensemble des émissions unitaires précédentes a été présenté en g/km. Afin de chiffrer les dépenses de carburants, il a été nécessaire d’établir des tables de passage permettant de passer des unités de masse à des unités de volume. Nous avons pour cela utilisé les masses volumiques moyennes des carburants fournies par la Direction Générale de l’Energie et du Climat, soit 0,755 kg/l pour l’essence, 0,835 kg/l pour le diesel et 0,56 kg/l pour le GPL.