4. Conclusion

Au cours de ce chapitre, nous avons exposé nos principaux choix méthodologiques sur le calcul des coûts de la mobilité des ménages. Ces coûts ont été mesurés au niveau du ménage, c'est-à-dire à une échelle relativement désagrégée afin d’avoir l’information la plus fine possible et d’exploiter au maximum les informations fournis par l’enquête ménages de Lyon. Un tel calcul rend possible une étude sur les inégalités de dépenses consacrées à la mobilité de manière globale mais aussi par type de ménages, au moyen d’une analyse typologique (chapitre V). En outre, l’estimation des coûts par poste de dépenses précis - tant pour la voiture particulière que pour les transports collectifs et les modes doux – permet d’isoler certaines dépenses importantes et variables selon la conjoncture économique. Ainsi, notre estimation fine des consommations de carburant à l’aide du modèle Copert 4 permet de mesurer l’évolution de ce poste lorsque les prix du pétrole augmentent et d’identifier les ménages vulnérables à ces changements. La grande variabilité des résultats des travaux portant sur les liens entre la forme urbaine et la mobilité a été constatée au chapitre précédent. Elle est essentiellement due à des différences de méthodes sur les précisions de mesures, les hypothèses de calcul et les périmètres d’observation. Nous nous sommes efforcés de mener les calculs au niveau le plus fin possible, notamment pour l’estimation des coûts variables liés à l’usage de la voiture par l’utilisation d’un modèle de trafic permettant de mesurer les distances et les temps de déplacement en fonction du niveau de congestion du réseau. La question du périmètre d’observation ne se pose pas ici puisque nous centrons notre analyse sur une seule ville. Le large périmètre de l’E.M.D de Lyon permet d’ailleurs de couvrir une partie de la mobilité en milieu périurbain. Enfin, comme on le verra par la suite (chapitre VI), les variables de description de la forme urbaine sont mesurées au niveau du secteur fin de tirage de l’enquête ménages, ce qui est relativement précis. L’étude sur les liens entre la forme urbaine et les coûts de la mobilité peut donc être menée avec des données solides.