(i) Les inactifs

Afin d’alléger notre présentation, nous ne présentons pas les graphiques associés à la mobilité et aux dépenses des inactifs. Nous nous contentons simplement d’en dégager les principales tendances. Du fait de son faible taux de motorisation (0,5), cette catégorie de ménage est assez peu concernée par la problématique des dépenses de transports, mais davantage par des problèmes d’accessibilité (l’âge moyen étant de 75 ans). L’indicateur du taux d’effort n’est donc pas forcement adapté à ce type de population.

Le budget distance global des ménages composés d’une seule personne inactive est peu variable selon le revenu pour le centre et la 1ère couronne. Il reste globalement stable, autour de 11 km. On note tout de même d’importantes variations selon les modes de transports : plus le revenu augmente et plus la voiture prend une part croissante dans les distances parcourues.

Pour les habitants du centre, disposant d’une bonne offre de transports collectifs, la hausse du revenu semble opérer un transfert modal vers la voiture : cette dernière réalise des parts de distances croissantes lorsque le revenu augmente (de 37 % à 61 %) au détriment des transports collectifs (de 63 % à 39 %). L’usage de la voiture (croissant avec le revenu) triple quasiment les dépenses annuelles de transports quelle que soit la localisation. Néanmoins, pour ces ménages, la part maximale de dépense consacrée à leur mobilité quotidienne ne dépasse pas 7 % (cas des inactifs centraux du premier tercile de revenu).

Les inactifs de 2ème couronne et de périphérie utilisent nettement plus la voiture particulière (toutes les parts modales sont supérieurs à 65 %) et ont un budget distance global plus sensible au revenu : ainsi, en couronne périurbaine, il double, passant de 7,6 km à 14,7 km. C’est l’usage croissant de la voiture en mode conducteur qui englobe le plus la progression des distances parcourues. L’utilisation importante de ce mode, dés le deuxième tercile de revenu chez les inactifs périurbains, fait d’eux les plus vulnérables aux coûts de transports de leur catégorie : 9,3 % du revenu disponible. Il reste que, globalement, les inactifs ne sont pas confrontés à de grandes difficultés pour financer leurs déplacements, leur taux d’effort moyen étant de 6,6 % du revenu disponible (dépenses annuelles de 1 200 € / an).