(iii) Familles monoparentales

De manière globale, pour les familles monoparentales, le budget distance quotidien tous modes confondus, est assez peu dépendant du revenu à localisation et cycle de vie fixés. Les distances quotidiennes parcourues varient d’environ 30 à 60 km du centre vers la périphérie. Cependant, lorsque l’on s’intéresse à l’usage spécifique des modes, on remarque que l’usage de la voiture en mode conducteur est très dépendant du revenu. C’est notamment le cas en première couronne où le budget distance quotidien en voiture particulière (mode conducteur) passe de 10 km pour le premier tercile à 40 km pour le dernier tercile. L’usage des transports en commun est assez important au centre, ses parts modales en distance variant de 60 % (1er tercile) à 25 % (dernier tercile). Il reste important en périphérie (environ 10 %) car les enfants utilisent fréquemment les transports collectifs urbains et scolaires pour se rendre sur leur lieu d’étude.

Concernant les dépenses de mobilité quotidienne (graphique V-13), les valeurs moyennes pour les familles monoparentales s’élèvent à 3 438 € / an. Cette moyenne cache d’importantes disparités suivant la localisation et le revenu. Ces dernières varient globalement de 1 800 € (1er tercile en 1ère couronne) à plus de 5 000€ en périphérie. Le taux d’effort moyen pour ces ménages est de 12,2 %. Il devient problématique pour les familles monoparentales résidant dans les deux couronnes externes avec des taux d’effort respectifs de 17,8 % et 18,9 %.

Graphique V-13 : dépenses annuelles de mobilité quotidienne (€ / an, à gauche) et taux d’effort (%) des familles monoparentales en fonction de leur localisation résidentielle et de leur revenu par unité de consommation
Graphique V-13 : dépenses annuelles de mobilité quotidienne (€ / an, à gauche) et taux d’effort (%) des familles monoparentales en fonction de leur localisation résidentielle et de leur revenu par unité de consommation

Source : traitement auteur à partir de l’E.M.D de Lyon (2006) et de l’E.B.F (2006), * effectifs inférieurs à 30

L’analyse du taux d’effort des ménages pose la question de la définition d’un seuil au-delà duquel la situation peut devenir problématique. La récente flambée des prix du pétrole en juillet 2008 a mis en lumière la question de la fragilité de certains ménages face aux coûts de transports. Dans la partie suivante, nous nous proposons de définir ce seuil et de localiser les éventuelles poches de vulnérabilité sur le périmètre de l’E.M.D de Lyon en 2006.