3.4.f Formulations des modèles envisagés

Les trois modèles que nous envisageons dans la suite sont les suivants :

Comme nous disposons d’un échantillon important, nous pouvons potentiellement réaliser de nombreux modèles. Nous avons souligné précédemment l’importance de contrôler les paramètres socio-économiques pour faire ressortir les effets réels de la forme urbaine sur la mobilité des ménages. En outre, la distance au centre est une variable fortement corrélée avec plusieurs caractéristiques du milieu urbain (densité, offre en transports collectifs, …) et il conviendrait donc de la fixer également (selon le découpage en quatre couronnes). Cependant, en désagrégeant notre échantillon suivant ces deux modalités, le nombre de modèles associés serait trop important : 8* (types de ménages)*5 (zones géographiques)*3 (variables à expliquer) soit 120 modèles possibles ce qui rend l’analyse des résultats beaucoup trop longue.

Notre démarche va donc s’effectuer en deux temps. Nous allons d’abord examiner ces modèles sur l’ensemble de notre échantillon, soit les 8 835 ménages de l’aire urbaine de Lyon. Cela nous permet de déterminer quels sont les facteurs explicatifs de la durabilité du système de transports au sein de l’agglomération lyonnaise. Pour chacun de ces trois modèles, nous effectuons également une désagrégation spatiale suivant notre découpage en quatre couronnes. Nous nous abstenons de présenter en détail chacune de ces désagrégations mais nous dégageons seulement les principales tendances observées, en particulier si le fait de résider dans un pôle a une influence sur la mobilité.

Ensuite, nous effectuons des modèles catégoriels sur chaque type de ménage, selon la classification que nous avons utilisée dans le chapitre précédent. En effet, selon le type de ménage examiné, les dépenses et émissions annuelles de CO2 varient fortement. Effectuer une régression logistique sur chaque type de ménage nous permet de contrôler les principales caractéristiques socio-économiques, afin de faire ressortir, en fonction de la situation du ménage, les principales caractéristiques de leur zone de résidence susceptibles de limiter leurs dépenses et leurs émissions de CO2. Une fois encore, pour chaque modèle catégoriel, nous envisageons une désagrégation en quatre couronnes à partir de laquelle nous nous contentons de dégager les principales tendances.