4.3.b Les inactifs vivant seuls

Nous faisons le choix de ne pas présenter les tableaux de résultats concernant ce type de population bien particulier. En effet, les inactifs vivant seuls sont très majoritairement des retraités (73 %) ou des étudiants (17 %). Ils résident majoritairement au centre ou en première couronne (74 %) ce qui signifie que l’analyse par couronne n’apportera pas d’informations supplémentaires par rapport au modèle ne tenant pas compte de la localisation du ménage au sein d’une couronne donnée. Comme on peut s’y attendre, la variable la plus récurrente est l’âge de la personne. Cette dernière, lorsqu’elle vieillit, est de moins en moins mobile et abandonne progressivement l’usage de la voiture particulière (le RC moyen est de 0,95). Le revenu est aussi assez récurrent, surtout en termes de dépenses et d’émissions de CO2, avec à chaque fois le signe attendu. On note qu’il apparaît également pour le taux d’effort à une seule reprise dans le centre, de même que la variable d’appariement spatiale. En réalité, les étudiants résident majoritairement dans le centre et c’est pourquoi la variable d’appariement ressort en centre-ville : plus un étudiant réside loin de son lieu d’études et plus il est vulnérable aux coûts de transports. La présence du revenu indique simplement que les retraités sont en moyenne plus riches que les étudiants au centre et donc moins vulnérables. Si l’on s’attarde un peu sur les deux dernières couronnes, où habitent très majoritairement des retraités, certaines variables de proximité, tels que la présence de commerces en troisième couronne ou de services aux particuliers en quatrième couronne deviennent significatives. On sait que ce type de population est assez sensible à la proximité des services car leurs motifs principaux de déplacement sont les achats (37,2 %) et les loisirs (22,1 %). Or la proximité aux commerces leur permet d’effectuer des achats à pieds et la proximité de services aux particuliers leur permet d’être proches des activités récréatives, culturelles et sportives. Comme on l’a vu dans le chapitre précédent, les inactifs vivant seuls sont globalement assez peu mobiles et entrent faiblement en compte dans le bilan global des dépenses et des émissions dans les transports.