4.3.f Les familles à un actif

Toujours afin d’alléger notre présentation, nous ne présentons que les résultats détaillées pour les familles composées d’un seul actif. Nous entamons ensuite une comparaison avec les familles à deux actifs. Les tableaux VI-17, VI-18 et VI-19 résument l’ensemble de nos résultats.

Tableau VI-17 : modèle explicatif du taux d'effort pour les familles avec un seul actif
Variables retenues Estimation Khi-deux de Wald P-value Rapports de côtes
constante   0,346 0,492 0,483  
âge du chef de ménage 0,027 7,848 0,005 1,027
revenu par UC   -0,207 43,035 <,0001 0,813
appariement spatial   0,225 32,245 <,0001 1,252
présence de services aux entreprises -0,343 12,650 0,000 0,709
présence de S.P., d'école et services santé -0,259 17,228 <,0001 0,772
Test d'adéquation d'Hosmer et de Lemeshow R² Cox et Snell R² de Nagelkerke
Khi 2 DF Pr > Khi 2
4,11 8 0,847 0,159 0,221

Source : traitement auteur avec le logiciel SAS©sur les données de l’E.M.D de Lyon (2006), périmètre géographique : aire urbaine de Lyon (1999)

Tableau VI-18 : modèle explicatif des dépenses annuelles de transports par unité de consommation pour les familles avec un seul actif
Variables retenues Estimation Khi-deux de Wald P-value Rapports de côtes
constante   -3,772 48,599 <,0001  
âge du chef de ménage 0,034 10,758 0,001 1,034
revenu par UC   0,233 62,922 <,0001 1,262
appariement spatial   0,259 37,532 <,0001 1,296
présence de services aux entreprises -0,386 14,067 0,000 0,680
présence de S.P., d'école et services santé -0,226 10,363 0,001 0,798
Test d'adéquation d'Hosmer et de Lemeshow R² Cox et Snell R² de Nagelkerke
Khi 2 DF Pr > Khi 2
12,59 8,000 0,127 0,269 0,373

Source : traitement auteur avec le logiciel SAS©sur les données de l’E.M.D de Lyon (2006), périmètre géographique : aire urbaine de Lyon (1999)

Tableau VI-19 : modèle explicatif des émissions annuelles de CO2 par unité de consommation pour les familles avec un seul actif
Variables retenues Estimation Khi-deux de Wald P-value Rapports de côtes
constante   -1,372 18,556 <,0001  
revenu par UC   0,124 29,123 <,0001 1,132
appariement spatial   0,322 50,605 <,0001 1,379
densité humaine   -0,091 11,806 0,001 0,913
services aux entreprises   -0,407 14,211 0,000 0,665
présence de S.P., d'école et services santé -0,165 5,810 0,016 0,848
Test d'adéquation d'Hosmer et de Lemeshow R² Cox et Snell R² de Nagelkerke
Khi 2 DF Pr > Khi 2
8,55 8,000 0,381 0,248 0,345

Source : traitement auteur avec le logiciel SAS©sur les données de l’E.M.D de Lyon (2006), périmètre géographique : aire urbaine de Lyon (1999)

Comme pour les modèles précédents, le test d'adéquation d'Hosmer et de Lemeshow est favorable dans les trois cas, indiquant que nos modèles s’ajustent bien aux données. En outre les coefficients de détermination montrent que les variables choisies expliquent bien la mobilité des familles à un seul actif. Les variables explicatives ont toutes le signe attendu. Le revenu annuel par unité de consommation du ménage tend à modérer le taux d’effort (0,81). L’effet du revenu pour les familles est plus important concernant les dépenses et les émissions par comparaison aux couples à un actif (respectivement 1,26 contre 1,15 et 1,13 contre 1 ,08). En effet, la partie sur les inégalités montre que l’amplitude des dépenses de transports suivant le revenu est plus importante pour les familles à un actif que pour les couples à un actif. L’effet de l’âge du chef de ménage a un signe contraire à celui des actifs et inactifs vivant seuls. C’est plutôt cohérent : en effet, plus l’âge du chef de ménage avance et plus les besoins de mobilité des enfants augmentent, entraînant des coûts plus importants.

Le rôle de la localisation des lieux de travail et d’étude par rapport au domicile est aussi important, davantage que le revenu. En revanche, la densité humaine n’apparaît qu’une seule fois pour les émissions de CO2. Seule la part « variable » de la mobilité est influencée par la densité. En réalité, les familles à un actif possèdent des motifs de déplacement assez variés, renvoyant à des secteurs d’activités économiques divers. Ainsi, le motif études arrive en tête avec 25 % des déplacements, suivi des accompagnements (24,7 %) puis du travail (14 ,7 %), des achats (12,8 %) et des loisirs (11,8 %). Comme la densité est synonyme de proximité spatiale à un certain nombre d’activités diversifiées, les familles y sont plus sensibles. On note la présence de variables de proximité comme les activités de services aux entreprises, la présence d’écoles, d’administrations et des services de santé qui sont toutes favorables à une mobilité plus économe des familles. Pour les premières, on sait qu’elles sont localisées dans des zones qui reproduisent, pour la plupart, les avantages de la centralité. De plus, elles peuvent également indiquer une certaine proximité à l’emploi dans la mesure où l’actif de la famille travaille dans le même secteur d’activité. Pour les deuxièmes, on sait que la présence des écoles à proximité du ménage est particulièrement utile pour les enfants. D’ailleurs, la part modale liée aux déplacements pour les études s’élève à 24,7 %. En outre, la présence d’administrations publiques, d’activités liées à la santé et à l’action sociale facilitent le conjoint inactif dans ses démarches.

Enfin, l’analyse par couronne n’apporte par d’information décisive par rapport à l’analyse globale. Nous n’avons pas, en particulier, de résultats significatifs sur les pôles concernant ce type de ménage.