4.3.g Les familles à deux actifs

Même si les résultats sont assez semblables aux précédents, la présence d’un actif supplémentaire dans le ménage induit quelques différences comme dans le cas de la comparaison entre les couples à un et deux actifs. On constate dans deux cas (dépenses et émissions), que le revenu est de moindre influence sur la mobilité des familles à deux actifs (les RC varient de 1,03 à 1,06). L’étude sur les inégalités du chapitre précédent montre que le budget distance quotidien des familles à deux actifs est important dés le premier tercile de revenu, allant de 50 km au centre à plus de 100 km en périphérie. Par conséquent, même les dépenses des ménages à faibles revenus sont élevées et les écarts par rapport aux plus hauts revenus sont assez faibles. En revanche, l’effet du revenu est plus ample pour le taux d’effort (le RC est de 0,69 contre 0,81 pour les familles à un seul actif). La variable d’appariement spatiale possède des effets assez similaires par rapport aux familles à un seul actif. On note la présence de variables de proximité comme les activités commerciales pour le taux d’effort, les services aux entreprises, les administrations, les écoles pour les dépenses et enfin la densité humaine pour les émissions de CO2.

Les motifs de déplacement des familles à deux actifs sont essentiellement le travail, les accompagnements et les études (respectivement 26,5 %, 22,8 % et 19,9 %). Par conséquent, ces ménages sont sensibles à la proximité. Pour le taux d’effort et les dépenses, on remarque l’influence de l’offre de transports collectifs urbains, avec à chaque fois le signe attendu. Quant aux émissions de CO2, elles sont plus sensibles à la densité humaine. En effet, les familles à deux actifs sont très sensibles à la proximité des emplois, des services et de la population, ce que reflète notre indicateur de densité humaine.

Les résultats selon le découpage géographique en quatre couronnes ne révèlent pas beaucoup d’informations supplémentaires. Au centre et dans les deux premières couronnes, seules les variables de revenu et d’appariement spatial apparaissent. En périphérie, d’autres variables de proximité s’ajoutent aux modèles explicatifs. Pour conclure, la variable de présence dans un pôle s’est révélée significative en 4ème couronne pour les coûts et les émissions avec des RC respectifs de 0,62 et 0,65.