4.3.h Les familles monoparentales

Les familles monoparentales constituent le dernier type de ménages que nous analysons. Ces ménages, peu présents lors de la dernière E.M.D de 1995 sont bien plus nombreux en 2006 - ils représentent plus de 7 % de la population des ménages - et méritent une attention particulière. 76 % des chefs de ménage sont actifs au sein de cette population contre seulement 9 % de chômeurs. On note également la présence de retraités (9 %) et d’étudiants (6 %). En outre, ces ménages sont localisés majoritairement dans le centre (36 %) et en première couronne. Du fait de la présence d’enfants, ces familles ont des revenus par unité de consommation inférieurs aux actifs vivant seuls (17 000 € contre 25 300 €). En revanche, ils sont plus motorisés que les actifs vivant seuls (1,1 contre 0,8). Analysons à présent les résultats de nos modèles sur ce type de population (tableaux VI-20, VI-21, et VI-22) :

Tableau VI-20 : modèle explicatif du taux d'effort pour les familles monoparentales
Variables retenues Estimation Khi-deux de Wald P-value Rapports de côtes
constante   -0,115 0,168 0,682  
revenu par UC   -0,177 36,121 <,0001 0,838
appariement spatial   0,170 44,324 <,0001 1,185
présence d'industries   0,133 5,259 0,022 1,142
accessibilité TC   -0,039 4,387 0,036 0,962
Test d'adéquation d'Hosmer et de Lemeshow R² Cox et Snell R² de Nagelkerke
Khi 2 DF Pr > Khi 2
4,63 8 0,795 0,143 0,198

Source : traitement auteur avec le logiciel SAS©sur les données de l’E.M.D de Lyon (2006), périmètre géographique : aire urbaine de Lyon (1999)

Tableau VI-21 : modèle explicatif des dépenses annuelles de transports par unité de consommation pour les familles monoparentales
Variables retenues Estimation Khi-deux de Wald P-value Rapports de côtes
constante   -3,279 50,705 <,0001  
âge du chef de ménage 0,024 9,257 0,002 1,024
revenu par UC   0,139 32,176 <,0001 1,149
appariement spatial   0,173 46,206 <,0001 1,189
présence de S.P., d'école et services santé -0,149 6,377 0,012 0,862
Test d'adéquation d'Hosmer et de Lemeshow R² Cox et Snell R² de Nagelkerke
Khi 2 DF Pr > Khi 2
9,26 8,000 0,320 0,189 0,262

Source : traitement auteur avec le logiciel SAS©sur les données de l’E.M.D de Lyon (2006), périmètre géographique : aire urbaine de Lyon (1999)

Tableau VI-22 : modèle explicatif des émissions annuelles de CO2 par unité de consommation pour les familles monoparentales
Variables retenues Estimation Khi-deux de Wald P-value Rapports de côtes
constante   -1,214 19,869 <,0001  
revenu par UC   0,064 9,977 0,002 1,066
appariement spatial   0,168 41,863 <,0001 1,183
présence de S.P., d'école et services santé -0,159 7,715 0,006 0,853
accessibilité TC   -0,069 11,812 0,001 0,934
Test d'adéquation d'Hosmer et de Lemeshow R² Cox et Snell R² de Nagelkerke
Khi 2 DF Pr > Khi 2
13,55 8,000 0,094 0,159 0,221

Source : traitement auteur avec le logiciel SAS©sur les données de l’E.M.D de Lyon (2006), périmètre géographique : aire urbaine de Lyon (1999)

L’ensemble des tests statistiques permettant de valider nos régressions sont satisfaisants ce qui prouve que nos modèles s’ajustent bien aux données concernant les familles monoparentales. Pour le taux d’effort, les quatre variables sélectionnées ont toutes le signe attendu. Le revenu tend à abaisser le taux d’effort de ces ménages tandis que la localisation du domicile par rapport au lieu de travail et aux lieux d’étude va dans le sens inverse, avec une amplitude similaire. Les valeurs observées sont en réalité assez proches des familles à un seul actif. En outre, on remarque la présence de la variable de proximité aux activités industrielles avec un signe positif indiquant la faible part des motifs de déplacement liés à ce type d’activité pour ces ménages. Enfin, une fois de plus, les transports collectifs permettent d’alléger la charge des coûts supportés. Ces ménages utilisent d’ailleurs davantage les transports collectifs puisqu’ils constituent 16,9 % de leurs déplacements contre 11,4 % pour l’ensemble des ménages. Ce mode de transport permet ainsi de diminuer la charge des coûts de transports et confirme à nouveau son utilité sociale. En ce qui concerne les dépenses annuelles en transports urbains, on constate que plus l’âge avance et plus les dépenses sont importantes, pour les mêmes raisons que les familles à un seul actif. Le revenu a naturellement un signe positif, de même que l’appariement spatial, avec encore une fois des valeurs assez proches des familles à un seul actif. La présence d’écoles modère les dépenses. Enfin, les émissions de CO2 montrent une forte dépendance à l’appariement spatial mais une plus faible dépendance au revenu avec toutefois un signe positif. La présence de transports collectifs et d’écoles permettent une fois encore de modérer les émissions.

Pour conclure, l’analyse par couronne ne donne aucun résultat significatif concernant les pôles pour les familles monoparentales.