Résumés |
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Ce travail concerne le problème de la valorisation des coûts externes, interpretée dans le sens de l'expression des préférences collectives. Les analyses developpées sont appliquées au marché des transports. En premier lieu, sont precisées les notions d'externalité, ou effets externes, interactions non marchandes qui amènent l'optimum marchand à diverger de l'optimum social. Les potentialités et limites du concept sont presentées, et une estimation des coûts externes du transport routier de voyageur et de marchandises sur la collectivité francaise est proposée. Un certain nombre d'insuffisances de la théorie du bien-être sont cependant pointées, qui invitent à poursuivre notre analyse. La seconde partie de ce mémoire consiste ainsi en un "détour sociologique", dont l'objectif est d'éclairer la théorie du bien-être, sans cependant la remettre en question. Nous découvrons ainsi dans quelle mesure les concepts d'externalisation et d'internalisation des valeurs sociales sont liés au problème fondamental de la vie démocratique dans les sociétés modernes. Nous déclinons notre analyse à une définition du développement durable, et à une interprétation du problème de la mobilité urbaine. La troisième partie s'appuie sur ce "détour sociologique" pour proposer un éclairage théorique visant à augmenter la pertinence de l'approche économique des valeurs non marchandes. En introduisant une externalité "de structure", nous sommes notamment amenés à redécouvrir l'intérêt du principe de tarification au coût marginal, indissociable de toute politique d'internalisation. Nous en déduisons des principes concrets pour la gestion pratique des transports. |
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This work concerns the problem of external costs valorization, particulary in the field of transport. The first part explains how the pigouvian concept of externality, base of the welfare theory, makes possible a divergence between the optimum of the market and the social optimum. Potentiality and limits of the concept are presented, and an application in the case of road transport in France is proposed. Nevertheless, some insufficiencies of the welfare economy are listed and lead to an enlargment of our analysis. The second part consists of a complexification of the concept of externality, through institutional and sociological approaches. This complexification leads us to insist on the relations between internalization and democracy and to propose a new definition of sustainable development, more specifically in the case of urban mobility. With the introduction of a pecunary externality "of structure", the last part proposes a theoretical approach permitting to increase the pertinence of welfare economy. This leads to rediscover the advantages of a tarification of transport infrastructures at their marginal social costs. |
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