Résumés |
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" De famille paysanne vaudoise, René Leyvraz (1898-1973) - influencé par le Dr Forel, libre penseur - abandonne le protestantisme pour le socialisme. Renvoyé de l'Ecole Normale à cause de ses idées, il est engagé en 1919 au Droit du Peuple, dirigé par Charles Naine, personnalité marquante. Malgré son "athéisme", Leyvraz reste attaché à la figure du Christ et découvre avec amertume l'incapacité du socialisme à répondre à des questions existentielles. Renvoyé du journal, il s'exile en Turquie et découvre son attachement à sa patrie et ses liens avec le christianisme. Il se convertit au catholicisme qui répond à sa quête mystique. Les thèses de Valois dans l'Action française pour une révolution économique par un regroupement des métiers le passionnent. Revenu en Suisse en 1923, il devient rédacteur en chef du Courrier de Genève. Engagé dans le Parti indépendant et chrétien-social et les syndicats chrétiens-sociaux, l'éditorialiste qui prône l'application de la Doctrine sociale de l'Eglise et l'instauration du corporatisme, sera le maître à penser de plusieurs générations. Luttant contre le désordre instauré par la capitalisme, il s'en prend aussi au communisme et à la lutte des classes. Sa personnalité le pousse à s'engager aux côtés de tous les "hommes de bonne volonté" (qu'ils soient de droite ou de gauche) luttant pour établir un monde chrétien. En 1935, dégoûté par l'"affairisme" de son journal, pris en tenaille entre Mgr Besson et les catholiques qui entendent militer sans devoir obéir aux odres de l'évêque, il s'engage à La Liberté syndicale. L'accession de Mgr François Charrière à l'épiscopat ramène Leyvraz au Courrier de Genève. Mais ses écrits virulents contre les affairistes, certaines Autorités et l'armement le séparent de l'évêque, du Parti et des administrateurs du journal. Sa vie reflète les turbulences genevoises de l'Eglise catholique, du Courrier, de la politique et du syndicalisme. " |
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" Born into a farmer's family, René Leyvraz turns away from Protestantism in favour of socialism under the influence of freethinker Dr Forel. Dismissed from the "Ecole Normale" because of this ideas, he is hired in 1919 by the Droit du Peuple, headed by Charles Naine, a strong personality. Despite his "atheism", Leyvraz remains attached to Christ, and bitterly realizes that socialism in unable to answer existential questions. Expelled from the newspaper, he goes into exile in Turkey and discovers his attachement to his home country and to Christianity. He is converted to Catholicism, which responds to his mystical quest. The theory of Valois in the Action française in favour of an economic revolution by grouping together crafts fascinates him. On returning to Switzerland in 1923, he becomes editor-in-chief of the Courrier de Genève. Active in the "Parti indépendant chrétien-social" and the social-Christian union, the columnist advocates the social Doctrine of the Church, and as he calls for the introduction of corporatism he will be an guide for several generations. Struggling against the social disorder stemming from capitalism, he also fights against communism and the class struggle. He is naturally inclined to militate along with all "men of good will" (whether from the right or from the left) who fight for the establishment of a Christian world. En 1935, disgusted by the materialism of his newspaper, trapped between Mg Besson and those Catholics who wanted to be active without having to obey the orders of the Bishop. Leyvraz joins La Liberté syndicale. The appointment of François Charrière as Bishop brings Leyvraz back to the Courrier de Genève, but his virulent articles against dishonest business people, against some people in power et against nuclear armament isolate him from Bishop, from the Party and from the Board of the newspaper. His life reflects the turbulences of the Catholic Church in Geneva, of the Courrier, of political life and of trade unionism. " |
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